Fiche technique:


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LES ARMES

 
INDEX GENERAL

 
LEXIQUE


(Si un terme vous pose problème, l'index général et le lexique sont à votre disposition)



Le mousqueton de cavalerie de 17,1 mm 

modèle 1816, modèle 1816 C et modèle 1822:


 
mousqueton de cavalerie modèle 1816:


mousqueton de cavalerie modèle 1816C ou 1822:
(ici un 1816C accompagné de sa baguette)


I) Renseignements numériques:


Longueur de l'arme:
879 mm
Longueur du canon:
500 mm
Longueur de la ligne de mire:
/
Hauteur:
 /
Poids à vide:
 2,440 kg
Contenance du magasin:
 / (mono coup chargement par le canon)
Calibre:
17,1 mm
Munition:
balle ronde en plomb (poids: 29 g environ), poudre encartouchée (charge: 5,26 g)
Rayures:
/
Vitesse initiale (Vo):
 ?
Energie initiale (Eo):
 ?
Portée pratique:
25 m (hausse de combat ou but en blanc)
Portée utile maxi:
/
Pénétration:
/
Perforation:
/

II) Caractéristiques générales:


Classification:
arme individuelle d'épaule, non automatique
Subdivision:
mousqueton de cavalerie
Utilisation:
tir aux distances courtes à moyennes
Canon:
lisse, chargement par la bouche
Système moteur:
/
Système de fermeture:
culasse vissée à demeure sur le canon
Alimentation:
manuelle, charge de poudre encartouchée et balle en plomb
Système de détente:
simple par détente et gâchette
Système de percussion:
percussion circulaire, platine extérieure
Extraction:
/
Ejection:
/
Sécurités:
/
Sûretés:
/
Appareils de pointage:
pas de cran de mire, guidon simple
Accessoires à la puissance de feu:
/
Baïonnette:
sans
Marquages:
sur la queue de culasse (modèle)

sur la platine (fabricant)
Finition:
polie blanc, garnitures en laiton
Fabricants:
Manufacture Royale de Mutzig

Manufacture Royale de Maubeuge

Manufacture Royale de St-Etienne

Manufacture Royale de Châtellerault

Manufacture Royale de Charleville
Exemplaires fabriqués:
?
Période d'utilisation:
de 1816 à 1860 environ
Versions et dérivés:
Mousqueton de cavalerie mle 1816T

Mousqueton de cavalerie mle 1822T

Mousqueton de lancier mle 1836
Classification:
8° catégorie

III) Historique:

Succédant au mousqueton de cavalerie modèle an IX, le modèle 1816 s'en distingue radicalement. Il s'agit à l'époque de faire oublier les armes issues de l'Empire et surtout de pallier aux nombreux ratés de percussions occasionnés par la platine du système an IX héritée elle-même du type 1777. Le mousqueton 1816 a un canon très court (500 mm alors que celui de l'an IX mesurait 760 mm) il est de plus allégé d'un peu moins d'un tiers (2,5 kg contre 3,3 kg), de même sa ligne est plus fluide car on a supprimé la baguette, qui est portée à part, et les battants de bretelles. La platine comporte désormais un garde-feu à l'arrière du bassinet et la batterie est élargie. L'arme ne comporte pas de hausse, inutile vu la longueur du canon, néanmoins un petit guidon est brasé au bout du canon.
En 1822 quelques changements apparaissent dont le plus visible est l'adoption d'un tringle différente de la précédente. En effet la tringle du mle 1822 est dorénavent assujeti au mousqueton par trois vis au lieu de deux sur la mle 1816. Il a été nécessaire de faire traverser la crosse à la vis arrière d'où la présence d'une rosette en laiton à l'arrière de la platine permettant d'identifier facilement un 1822 par rapport à un 1816 n'en comportant pas.
Les différents mousquetons de cavalerie ayant succédé au mousqueton de cavalerie modèle an IX sont donc de trois types:
Mle 1816: arme d'origine.
Mle 1822: arme construite neuve.
Mle 1816 C: transformation du mousqueton modèle 1816 en modèle 1822, la seule différence visible est le marquage (1816 C) apposé sur la queue de culasse.
 Près de vingt ans après leur adoption les mousquetons de cavalerie 1816, 1816C et 1822 serviront de base pour élaborer le mousqueton de lancier modèle 1836, la tringle disparaitra au profit de classiques battants de bretelles. On obtiendra alors la dernière arme à silex équipant l'armée française.
Suite à l'adoption du système à percussion, de nombreux mousquetons de cavalerie modèle 1816, 1816C et 1822 seront modifiés au début des années 1840 et deviendront les modèle 1816T et 1822T, ils équiperont la cavalerie jusqu'à l'adoption de la carabine de cavalerie Chassepot modèle 1866. Par contre les 1816T et 1822T ne subiront pas la mise en rayures de leurs canons. Les mousquetons modèle 1816 et 1822 d'origine sont très rares à trouver car la plupart ont été transformés à percussion ou en mousqueton de lancier.

IV) Fonctionnement et constitution:

Le  mousqueton de cavalerie modèle 1816 (et 1822) comprend quatre parties: l'ensemble canon-culasse, la platine, le bois, les garnitures.

L'ensemble canon-culasse est composé du canon sur lequel vient se visser à sa partie postérieur la culasse.

 


gros plan de la queue de culasse, on aperçoit sur le pan droit du canon la lumière. L'échancrure au dessus du B sert au passage de la vis arrière de contre platine.


Le canon porte le guidon qui est fixe, il n'y a par contre pas de système de hausse.



La platine se fixe au moyen de deux vis traversants le bois par le biais de la contre-platine.

 
 
platine côté droit (mle 1816):

contre-platine côté gauche (mle 1816):
(la vis arrière sert également à la fixation de la tringle de transport)
 
 
platine côté droit (mle 1816C/mle 1822):
NB: on voit bien à gauche la rosette en laiton de la vis de tringle.

contre-platine côté gauche (mle 1816C/mle 1822):
NB: avec la nouvelle trigle caractérisant le mle 1822 l'accès à la vis avant de la contre-platine est facilité, en effet sur le mle 1816 la tringle masquait cette vis.

 
gros plan du bassinet et de la lumière:
emplacement de la batterie (ici sur un mle 1816C/mle 1822):
(les trous visibles sont respectivement, de gauche à droite, le passage de la vis de tringle (rosette en laiton), le passage de la queue de gâchette, le passage de la vis arrière de platine et celui de la vis avant de platine)

Le chien peut prendre trois positions:

  
 
  



chien à l'abattu:
chien au demi-armé:
chien à l'armé:

Le bois est en une seule pièce, il n'est pas entaillé d'une saignée pour le passage de la baguette de nettoyage contrairement à la plupart des armes "classiques". En effet sur ce mousqueton très court, la baguette de nettoyage est portée à part:


(ici mle 1816C/mle 1822)
NB: la pastille marron sur la crosse est un marquage d'inventaire récent...

  
  
emplacement du canon:
joue de crosse:

Les garnitures, en laiton, sont constituées des fixations du canon au bois, du pontet et de la plaque de couche, vient s'y ajouter la tringle de transport et l'écusson de détente qui sont en fer:

      
  
embouchoir vue droite:

embouchoir vue gauche, celui-ci comporte une encoche
filetée recevant la partie avant de la tringle de transport:
(ici mle 1816 = tête de vis vers le haut)


embouchoir d'un mle 1816C/mle 1822 (tête de vis vers le bas)


La tringle de transport comporte deux anneaux permettant l'accrochage de l'arme au baudrier du cavalier:
(ici mle 1816, la tringle n'est maintenu que par l'embouchoir et la vis arrière de contre-platine)


(ici mle 1816C/mle 1822, la tringle est désormais maintenue par l'embouchoir, par la vis arrière de contre-platine et par la vis de rosette)
NB: sur cet exemplaire les anneaux de tringle sont absents.


ici mle 1816C/mle 1822: vue de la rosette en laiton de la vis de tringle.
ici mle 1816C/mle 1822: on distingue juste avant la courbure le bout de la vis qui traverse la crosse et fixe solidement la tringle.


pontet:
ici mle 1816: (notez l'absence de rosette en laiton à gauche de la platine).
écusson ou pièce de détente (pièce en fer sous le pontet):




plaque de couche:


La queue de culasse comporte le marquage du modèle:




marquage mle 1816:
marquage mle 1816C:
marquage mle 1822:
 

Le côté extérieur de la platine comporte le marquage du fabricant (nota: l'inscription dans l'ovale est un ancien marquage du musée de l'artillerie):

     
        
 
marquages de la
Manufacture Royale de Saint-Etienne:
marquages de la
Manufacture Royale de Charleville:
marquages de la
Manufacture Royale de Maubeuge:



marquages de la
Manufacture Royale de Mutzig:
marquages de la
Manufacture Royale de Châtellerault:

   

Le côté latéral gauche du canon comporte le marquage de l'année de fabrication:

 
 
Le côté latéral droit du canon comporte le marquage MR (pour manufacture Royale):



Autres marquages:

 
macaron de crosse:
(ici une fabrication d'avril 1821)

La plupart des pièces comportent différents poinçons de réception, en général  une lettre, parfois couronnée, entourée d'un cercle.



lettre B sur culasse:
lettre D sur pontet:


lettres entrelacées sur le bois:




V) Démontage-remontage:

Démontage sommaire:

Le soldat ne disposant pas d'outils adéquats n'était pas autorisé, à priori, à démonter son arme même sommairement. L'entretien courant  consistait donc à nettoyer le canon avec la baguette de nettoyage et à nettoyer la tête du chien et le bassinet des résidus de poudre. L'orifice de la lumière devait être également surveillé car sujet à encrassement.

Démontage complet:

Le démontage complet devait être assuré par l'armurier de la compagnie ou du régiment car lui seul possédait l'outillage spécialisé.
Il consiste en deux phases:
  • dépose de la platine, séparation de l'ensemble canon-culasse du bois, dépose des autres éléments.
  • démontage de la platine.
1° phase:
dépose de la platine:
  • dévisser la vis arrière de contre platine (mle 1816) et la vis de rosette (mle 1816C et mle 1822) et les déposer,
  • écarter la tringle,

  • dévisser la vis avant de contre platine et la déposer,
  • déposer la platine,   
 
séparation de l'ensemble canon-boîte de culasse du bois:
  • chasser l'embouchoir/tringle vers l'avant et le déposer,
  • dévisser la vis de queue de culasse et la déposer,
  • séparer l'ensemble canon-culasse du bois.
   

dépose des autres éléments de l'arme:
  • dévisser la vis de tringle et la déposer, séparer la tringle de l'embouchoir,

  • dévisser la vis du pontet et la déposer, séparer le pontet de l'écusson de détente,
  • dévisser la vis de l'écusson de détente et la déposer, séparer l'écusson de détente du bois,
  • dévisser la vis de détente et la déposer, séparer la détente et l'écusson de détente,

pontet et écusson déposées:


emplacement de l'écusson de détente:
détente démontée:

  • dévisser les vis de la plaque de couche et les déposer, séparer la plaque de couche du bois,


Fin de la 1° phase:



2° phase:

démontage de la platine:
  • amener le chien à l'abattu,
  • détendre le grand ressort et le déposer,
  • dévisser la vis de fixation du chien et la déposer, séparer le chien du corps de platine,
  • dévisser les vis de la bride de noix et les déposer, déposer la bride de noix, 
  • déposer la noix,
  • séparer la chaînette de la noix,
  • déposer la gâchette.
 

fin du démontage complet.

 
Remontage complet:

Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage...


VI) Accessoires:

  • 1 baguette de nettoyage,

baguette vue droite:


gros plan de l'extrémité filetée de la baguette:
(l'anneau est destiné à s'enfiler sur un crochet du ceinturon, on y accrochait également une lanière relié à la banderole, de cette façon la baguette était relié au tireur et il ne risquait plus de la perdre. Le filetage fait quand à lui office de tire-bourre)
gros plan de la tête de baguette:





  • 1 banderolle porte-mousqueton,


banderolle seule avec en bas le crochet porte-mousqueton et la lanière de fixation de la crosse:
Schéma montrant l'accrochage des anneaux de tringle du mousqueton sur le crochet de la banderolle:
dessins de Michel Petard extrait de son livre "Equipements militaires de 1600 à 1870"



VII) Divers: