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mousqueton 1892 du premier type (n'ayant subi aucunes modifications): mousqueton 1892 du dernier type (ayant subi les modifications de 1902 à 1932) |
Longueur de l'arme: |
945 mm |
Longueur de
l'arme avec baïonnette: |
1345 mm |
Longueur du canon: |
450 mm |
Longueur de la ligne de mire: |
352 mm |
Hauteur: |
/ |
Poids à vide: |
3,100 kg |
Poids chargée: |
3,195 kg |
Poids chargée avec
baïonnette: |
3,620
kg |
Contenance du magasin: |
3 cartouches |
Calibre: |
8 mm |
Munition: |
8x50R |
Cartouches utilisées: |
idem Lebel |
Rayures: |
4 à gauche au pas de 240 mm |
Vitesse initiale (Vo): |
570 m/s avec la balle M |
637
m/s avec la balle D |
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Energie initiale (Eo): |
225 kg/m |
Vitesse pratique de tir: |
20 à 25 coups/min |
Portée pratique: |
200 m (hausse de combat ou but en
blanc) |
Portée utile maxi: |
2000 m |
Pénétration: |
50 cm de terre et 40 cm de sapin à 400
m avec la balle D |
Perforation: |
1 mm de plaque d'acier chromé à
400 m avec la balle D |
Classification: |
arme individuelle d'épaule,
non automatique |
Subdivision: |
mousqueton d'artillerie |
Utilisation: |
tir aux distances moyennes à
longues |
Canon: |
rayé, chambre pour étui
bouteille à bourrelet |
Système moteur: |
action directe du tireur |
Système de fermeture: |
culasse calée à verrou fixe |
Alimentation: |
manuelle, magasin intégré à
pile unique type Mannlicher |
Système de détente: |
simple par détente-gâchette |
Système de percussion: |
percussion rectiligne |
Extraction: |
extracteur à action normale, lame
ressort à griffe |
Ejection: |
fixe projetant, porté par la boîte
de culasse |
Sécurités: |
au verrouillage par la rampe hélicoïdale
de la culasse |
Sûretés: |
cran de demi-armé du chien (jusqu'en
1902 puis suppression du cran) |
Appareils de pointage: |
hausse d'origine pour balle M: à
curseur sur rampe (200-1000 m) et planchette (1200-2000 m)
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hausse
mle 1898 pour balle D: à curseur sur rampe (200-1000 m)
et planchette (1200-2400 m) |
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guidon à grain d'orge à l'origine
puis rectangulaire sur embase |
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Accessoires à la puissance de feu: |
/ |
Baïonnette: |
sabre-baïonnette modèle
1892 |
Marquages: |
sur la boîte de culasse (fabricant
et modèle) |
sur le canon (matricule, année
de fabrication) |
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Finition: |
entièrement bronzé sauf la
culasse et la plaque de couche |
Fabricants: |
Manufacture d'armes de Châtellerault |
Manufacture d'armes de St-Etienne |
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Manufacture d'armes de Tulle |
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Exemplaires fabriqués: |
890 459 de 1893 à 1918 |
Période d'utilisation: |
de 1893 à 1985 environ |
Versions et dérivés: |
mousqueton d'artillerie Mle 1892 de théorie |
mousqueton d'artillerie Mle 1892 M16
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Classification: |
1° catégorie |
En 1892 les autorités militaires décident
d'adopter un mousqueton afin d'équiper les personnels de
l'artillerie. Ces personnels étant par définition en
arrière des lignes il n'est pas nécessaire de les équiper
d'un fusil d'infanterie, d'autant plus que la longueur et le poids
du Lebel sont un handicap pour des servants ayant déjà
de lourds fardeaux à transporter. L'arme prise comme point de
départ est la carabine de gendarmerie Mle 1890 qui est adoptée
telle quelle, la seule pièce permettant de les différencier
(hormis le marquage) est la baïonnette qui est radicalement différente.
Celle des gendarmes est en fait une épée-baïonnette
mle 1886 similaire à celle du Lebel mais comportant une rainure
sur le côté gauche de la poignée (pour le passage
de la baguette) et un système de fixation par l'arrière.
La baïonnette adoptée pour les artilleurs est d'un dessin
différent et s'appelle désormais sabre-baïonnette
mle 1892. Son utilisation par l'artillerie sera étendue à d'autres personnels comme les sapeurs ou les mitrailleurs, les chasseurs alpins, le génie; l'aviation et même la marine en seront galement dotés. Par la suite le mousqueton 1892 subira quelques modifications, en particulier en 1898 lorsque l'adoption de la balle D (Desaleux) amènera un changement de hausse, en 1902 lorsque le cran de sûreté du chien est supprimé, en 1909 lorsqu'il sera ajouté un tenon de recul sous la boîte de culasse destiné à absorber plus efficacement le recul et limiter la fragilité de la crosse, en 1913 lorsque l'embouchoir se voit doté d'un quillon, en 1927 lorsque la baguette de nettoyage est supprimée et son logement obturé par une pièce de bois, et à partir de 1932 réalésage de la chambre et renforcement du ressort de percuteur suite à l'adoption de la balle N. Suite à l'adoption du mousqueton mle 1916 à capacité de magasin augmentée (5 cartouches au lieu de 3) de nombreux mousquetons mle 1892 seront transformés en mousqueton mle 1892 M16. Ils se différencient du mousqueton mle 1916 par l'absence de garde-main et le marquage de la boîte de culasse qui n'est pas modifié. En compagnie du mousqueton 1916 ils équiperont l'ensemble des troupes française jusqu'en 1940. La défaite puis le reéquipement en armes US de l'après guerre amènera leurs retraits, d'autant plus que des armes francaises plus modernes (MAS 36, FSA 49...) faisaient également leur entrée en scène. Les mousquetons 1892 et leurs dérivés continueront un temps leurs carrière au sein des CRS et des établissements pénitenciaires puis seront remplacés par l'AMD 5,56 entre autres. |
Le "1892" comprend cinq parties: l'ensemble canon-boîte
de culasse, la culasse, le pontet-magasin, le bois et les garnitures. L'ensemble canon-boîte de culasse est composé du canon sur lequel vient se visser à sa partie postérieur la boîte de culasse. Nota: ici le mousqueton est d'un modèle précoce car ne comportant pas de tenon de recul sous l'arrière de la boîte de culasse:
Le canon porte les organes de visée et le tenon de baïonnette, la hausse est du type à rampe et curseur et le guidon est fixe.
La boîte de culasse est entaillée d'une saignée permettant le passage de la culasse mobile.
Elle comporte en sa partie inférieure
l'éjecteur:
Lorsque le clip est plein ou partiellement vide, l'action sur l'arrêtoir de chargeur (culasse ouverte...) fait s'éjecter le clip par le haut sous l'action du ressort d'élévateur. Lorsque le clip est vide, l'action sur l'arrêtoir de chargeur fait s'éjecter le clip par gravité par le bas.
Le bois est en une seule pièce:
Les garnitures sont constituées des fixations du canon au bois et de la plaque de couche:
Le côté gauche de la boîte de culasse comporte le marquage du fabricant et celui du modèle:
La partie gauche du canon comporte le marquage du numéro matricule précédé d'une lettre de série (lettre A, B ou C pour Châtellerault, lettre F, G, H, K, L, M, N, P ou Q pour St-Etienne et lettre R, S ou T pour Tulle) et la partie droite l'année de fabrication (ou de recanonnage):
La partie supérieure du
tonnerre peut comporter une lettre indiquant le type de balle
utilisée:
Autres marquages du numéro matricule:
La plupart des pièces comportent différents poinçons de réception, en général une lettre, parfois couronnée, entourée d'un cercle. |
Démontage sommaire: Le soldat n'était autorisé à démonter son arme que sommairement. L'entretien courant consistait à nettoyer le canon avec la baguette de nettoyage et à déposer et nettoyer la culasse. dépose de la culasse:
Démontage complet: Le démontage complet devait être assuré par l'armurier de la compagnie ou du régiment car lui seul possédait l'outillage spécialisé. Il consiste en six phases:
dépose de l'ensemble pontet-magasin:
3° phase: séparation de l'ensemble canon-boîte de culasse du bois:
4° phase: dépose des autres éléments de l'arme:
5° phase: démontage de la culasse:
6° phase: démontage de l'ensemble pontet-magasin:
Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage... |
ou
(hors échelle)
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