Fiche technique:


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LES ARMES

 
INDEX GENERAL

 
LEXIQUE


(Si un terme vous pose problème, l'index général et le lexique sont à votre disposition)



Le fusil d'infanterie de 18 mm modèle 1822T bis:


 


I) Renseignements numériques:

Longueur de l'arme:
1421 mm
Longueur de l'arme avec baïonnette:
/
Longueur du canon:
1029 mm
Longueur de la ligne de mire:
/
Hauteur:
/
Poids à vide:
 4,080 kg
Poids avec baïonnette:
/
Contenance du magasin:
 / (mono coup chargement par le canon)
Calibre:
 18 mm
Munition:
balle mle 1857 (poids: 32 g), poudre encartouchée (charge: 4,5 g)

puis balle mle 1863 (poids: 36 g), poudre encartouchée (charge: 4,5 g)
Rayures:
 4 à droite au pas de 2000 mm
Vitesse initiale (Vo):
 /
Energie initiale (Eo):
  /
Vitesse pratique de tir:
3 coups/min
Portée pratique:
  /
Portée utile maxi:
 /
Pénétration:
/
Perforation:
/

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme individuelle d'épaule, non automatique
Subdivision:
fusil d'infanterie
Utilisation:
tir aux distances moyennes à longues
Canon:
rayé, chargement par la bouche
Système moteur:
/
Système de fermeture:
culasse vissée à demeure sur le canon
Alimentation:
manuelle, charge de poudre encartouchée et balle en plomb
Système de détente:
simple par détente et gâchette
Système de percussion:
percussion circulaire, platine extérieure
Extraction:
/
Ejection:
/
Sécurités:
/
Sûretés:
cran de demi-armé
Appareils de pointage:
hausse fixe et guidon sur embase
Accessoires à la puissance de feu:
/
Baïonnette:
modèle 1822 ou lodèle 1847
Marquages:
sur la queue de culasse (modèle)

sur la platine (fabricant)
Finition:
polie
Fabricants:
Manufacture Royale de Mutzig

Manufacture Royale de Tulle
Exemplaires fabriqués:
?
Période d'utilisation:
?
Versions et dérivés:
/
Classification:
8° catégorie

III) Historique:

Le fusil d'infanterie mle 1822T bis est directement extrapolé du fusil d'infanterie Mle 1822T. Il en garde l'aspect extérieur mais s'en différencie par son canon qui est désormais rayé.
Pour mémoire, le fusil d'infanterie Mle 1822 d'origine était à mise à feu par silex, le passage au dispositif de mise à feu à percussion commence à partir de 1841, lorsque les armes du système 1822 sont passé "à percussion" ils prennent l'appelation 1822T (T pour transformé).
Peu après on en profite pour réalésé le canon qui passe du calibre 17,48 mm à 18 mm en 1842. En 1860 a lieu la dernière modification qui consiste à rayer le canon, les armes ayant subis cette modification portent dès lors l'appelation 1822 Tbis, la tête de leur baguette est modifiée pour s'adapter à la forme des balles de l'époque. Les fusils d'infanterie et de grenadiers seront raccourcis à la longueur du fusil de voltigeur, il n'y a donc plus de distinction entre ces trois armes mise à part la position de la grenadière qui est différente sur les fusils de grenadiers.
Il existe deux "versions" de cette arme, soit une arme construite neuve, soit une arme ayant pour origine un système antérieur dont on a changé l'ensemble canon-culasse.
La transformation à percussion s'est perpétué dans le temps de telle sorte qu'on trouve des armes modifiées jusqu'au fin XIX° (1864 par exemple pour l'arme présentée ici), certaines armes seront même transformées à nouveau à tabatière (système 1857) pendant la guerre de 1870 ce qui prouve la robustesse de l'arme d'origine.

IV) Fonctionnement et constitution:

Identique au Mle 1822 il comprend quatre parties: l'ensemble canon-culasse, la platine, le bois, les garnitures.

L'ensemble canon-culasse est composé du canon sur lequel vient se visser à sa partie postérieur la culasse.

 



queue de culasse:
tenon de baïonnette:


baïonnette montée:
 

L'ensemble canon-culasse comprend les organes de visée fixes (et donc non réglables) et la masselotte qui accueille la cheminée.

  
 
cran de mire:
guidon:

 
masselotte en gros plan:


La platine se fixe au moyen de deux vis traversants le bois par le biais de la contre-platine.

 
   
platine côté droit:
contre-platine côté gauche:


vue de l'ancien emplacement du bassinet du fusil à silex Mle 1822, bouché ici
pour la transformation à percussion (Mle 1822T):


Le chien peut prendre trois positions:

 
 
 
 
 
 
chien à l'abattu:
chien au demi-armé:
chien à l'armé:


Le bois est en une seule pièce, il est entaillé dans sa partie inférieure d'une saignée pour le passage de la baguette de nettoyage:

 



emplacement du canon:
joue de crosse:
 
 
logement de la baguette:
ressort de baguette:


Les garnitures sont constituées des fixations du canon au bois, de la plaque de couche et du pontet:

  
  
  
capucine:

grenadière:

embouchoir:

 


 
  plaque de couche:
  pontet:
 battant de bretelle du pontet:


La queue de  culasse comporte le marquage du modèle:

   
   

Le côté extérieur de la platine comporte le marquage du fabricant:

   
  
marquages manufacture
Royale de Mutzig:
marquages manufacture
Royale de Tulle:


marquages manufacture
Royale de Maubeuge:
marquages manufacture
Royale de St-Etienne:


marquages manufacture
Impériale de Châtellerault:

 

Le côté latéral droit du canon comporte le marquage de l'année de fabrication précédée d'une lettre. Sous ce marquage les initiales MR (pour manufacture Royale). Figurent également différents poinçons de réception:



année de fabrication de l'arme d'origine (mle 1822)
ici 1833

année de transformation à la percussion (mle 1822T bis)
ici 1864
(nota: cette date est répétée sur le macaron de crosse):

Le côté latéral gauche du canon comporte le marquage du matricule et celui du calibre.


 
marquage du n°:


marquage du calibre
"C de 18" (réalésage en 1842 et passage du
calibre 17,48 mm à 18 mm):


Autres marquages:

 
 
macaron de crosse:
marquage Mutzig sur crosse:

La plupart des pièces comportent différents poinçons de réception, en général  une lettre, parfois couronnée, entourée d'un cercle.



lettre M sur crosse:
lettre M sur bois:



V) Démontage-remontage:

Démontage sommaire:

Le soldat ne disposant pas d'outils adéquats n'était pas autorisé, à priori, à démonter son arme même sommairement. L'entretien courant  consistait donc à nettoyer le canon avec la baguette de nettoyage et à nettoyer la tête du chien des résidus de poudre. L'orifice de mise à feu sur la masselotte devait être également surveillé car sujet à encrassement.

Démontage complet:

Le démontage complet devait être assuré par l'armurier de la compagnie ou du régiment car lui seul possédait l'outillage spécialisé.
Il consiste en deux phases:
  • dépose de la platine, séparation de l'ensemble canon-culasse du bois, dépose des autres éléments.
  • démontage de la platine.
1° phase:
dépose de la platine:
  • mettre le chien au demi-armé,
  • dévisser les deux vis de contre-platine et les déposer,
  • déposer la platine.


Séparation de l'ensemble canon-culasse du bois:
  • déposer la baguette,
  • chasser la lame-arrêtoir de son logement sur l'embouchoir et déposer ce dernier,
  • chasser la lame-arrêtoir de grenadière et déposer cette derniere,
  • chasser la lame-arrêtoir de capucine et déposer cette dernière,
  • déposer la vis de queue de culasse,
  • séparer le canon du bois.


dépose des autres éléments de l'arme:
  • dévisser les vis de la plaque de couche et les déposer, séparer la plaque de couche du bois,
  • déposer la vis arrière de pontet, 
  • chasser la goupille conique située à l'intérieur de l'emplacement de la platine (de la droite vers la gauche) ce qui ôtera la contre-platine de son logement,
  • déposer le battant de bretelle,
  • déposer le pontet de l'avant vers l'arrière, 
  • déposer l'ensemble sous-garde-détente,
  •  dévisser la vis de détente et la déposer, séparer la détente de la sous-garde,





Fin de la 1° phase:



2° phase:


démontage de la platine:
  • amener le chien à l'abattu,
  • détendre le grand ressort et le déposer,
  • dévisser la vis de fixation du chien et la déposer, séparer le chien du corps de platine,
  • dévisser les vis de la bride de noix et les déposer, déposer la bride de noix, 
  • déposer la noix,
  • séparer la chaînette de la noix,
  • déposer la gâchette.




 

Remontage complet:

Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage...


VI) Accessoires:

  • 1 bretelle en cuir,



  • 1 baguette de nettoyage fixée à demeure sur l'arme,





  • 1 baïonnette,

 

  • 1 fourreau,

  • 1 ceinturon et 1 porte-baïonnette,


dessin de Michel Petard extrait de son livre
"Equipements militaires de 1600 à 1870"

  • 1 giberne comprenant:
    • 1 banderolle,
    • 1 giberne proprement dite.


dessin de Michel Petard extrait de son livre
"Equipements militaires de 1600 à 1870"
    • 1 épinglette pour déboucher la cheminée,
       

VII) Divers: