Fiche technique:


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LES ARMES

 
INDEX GENERAL

 
LEXIQUE


(Si un terme vous pose problème, l'index général et le lexique sont à votre disposition)



Le pistolet mitrailleur de 9 mm 

HOTCHKISS modèle CMH2:

 
PM Hotchkiss Mle CMH2 en ordre de combat:
  
  
PM Hotchkiss Mle CMH2 en position transport
vue gauche:
PM Hotchkiss Mle CMH2 en position transport
vue droite:


I) Renseignements numériques:

Longueur de l'arme dépliée:
0,780 m
Longueur de l'arme repliée:
0,435 m
Longueur du canon:
0,270 m
Longueur de la ligne de mire:
0,460 m
Hauteur de l'arme dépliée:
 0,295 m
Hauteur de l'arme repliée:
0,153 m
Poids à vide (sans chargeur):
 3,400 kg
Poids chargé:
4,020 kg
Contenance du magasin:
 32 cartouches
Calibre:
 9 mm
Munition:
9 x 19 dite 9 mm parabelum
Rayures:
 ?
Vitesse initiale (Vo):
 365 m/s
Energie initiale (Eo):
 55 kgm
Cadence de tir:
650 coups/min
Vitesse pratique de tir:
?
Portée pratique:
 50 m
Portée utile maxi:
150 m
Pénétration:
?
Perforation:
?

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme individuelle d'épaule, automatique à tir mixte
Subdivision:
pistolet mitrailleur
Utilisation:
combat rapproché
Canon:
rayé, chambre pour étui cylindrique
Système moteur:
action de la veine gazeuse
Système de fermeture:
retard à l'ouverture
Alimentation:
chargeur à piles imbriquées, indépendant de l'arme, introduction directe
Système de détente:
par détente, relais de détente et gâchette
Système de percussion:
percussion rectiligne, percuteur indépendant sous ressort, armé culasse fermée
Extraction:
normale, extracteur axé et poussé par un ressort
Ejection:
éjecteur projetant, fixe, porté par le canon (entrée de chambre côté droit)
Sécurités:
/
Sûretés:
automatique au verrouillage, sûreté de chargeur
Appareils de pointage:
hausse à 2 feuillets basculants (50 m et 150 m) et guidon sur embase
Accessoires à la puissance de feu:
crosse repliable, boîtier de chargeur pivotant
Marquages:
sur le côté gauche de la boite de culasse (modèle et numéro)
Finition:
phosphatée
Fabricants:
Firme HOTCHKISS-BRANDT à Saint-Denis
Exemplaires fabriqués:
moins de 7000 exemplaires
Période d'utilisation:
1947 à 1955 dans divers pays
Versions et dérivés:
/
Classification:
1° catégorie

III) Historique:

A la libération,  nos armées sont équipés d'un matériel soit obsolète (système d'arme en 7,65 mm long) soit trop varié (armes de provenance alliées ou de prise), de surcroit l'uniformité des calibres n'est pas de mise. Il est décidé lors du nouveau programme d'armement d'unifier notre armement par l'adoption de la cartouche de 9 mm parabelum. Cela concernera les armes de poing et les pistolets-mitrailleurs.
Dans le même temps il est décidé la réalisation d'un système d'arme de conception nationale visant à remplacer à plus ou moins long terme toutes les armes étrangères alors en service. Dans ce programme figure le remplacant du PM Mle 38 qui est mis en chantier dès 1946.
Dans le même temps la firme privée Hotchkiss-Brandt propose son modèle appelé carabine mitrailleuses type M2 (abrégé en CMH2), il s'appellera également selon les sources  type Universel ou type 017. La CMH2 dérive d'un modèle destiné aux forces de police, le type 010, qui comportait une crosse en bois repliable et un long refroidissseur perforé entourant un canon fixe. Le tir du type 010 était possible en coup par coup ou en rafale au moyen de deux détentes.
Le CMH2 ou type 017 ici présent utilise la même carcasse, le même ensemble mobile et le même système de boîtier de chargeur pivotant vers l'avant que le 010 mais le reste de l'arme est complètement différent. Le canon est désormais "mobile" dans le sens qu'il peut être rentré dans la boîte de culasse de façon à réduire l'encombrement en position transport. La crosse, comme la poignée pistolet, est toujours pivotante mais elle est désormais métallique et tubulaire.
Une des principales innovations est le tir à culasse fermé. Le tireur peut à présent introduire une cartouche dans la chambre à l'armé, cela contribue à l'étanchéité de l'arme. En effet, dans les PM classiques lorsque le tireur amène l'ensemble mobile à l'armé celui-ci reste accroché en arrière, la saleté, l'eau et la boue peuvent donc s'introduire par le fenêtre d'éjection et être une cause d'enrayage. Avec le PM Hotchkiss ce problème est résolu car lors de l'armé le tireur amène l'ensemble mobile à l'arrière puis le relâche, ce qui chambre une cartouche et arme le marteau interne de la culasse. La fenêtre d'éjection est donc "fermée" et l'arme "étanche". Autre avantage de ce dispositif, il n'y a pas de déport de l'arme dû au déplacement vers l'avant de l'ensemble mobile comme avec un PM classique ce qui améliore la "précision".
Le deuxième gros avantage de cette arme était sa compacité, on réduisait sa longueur pratiquement de moitié lorsque tout était replié.
Malgré ces avantages le CMH2 était inutilement compliqué, il comportait trop de boutons que souvent les utilisateurs avaient du mal à différencier... Son fonctionnement était sûr, son démontage relativement simple mais cela n'a pas convaincu l'Etat-major. Quelques armes ont été mises à l'essai en Indochine mais sans suite. Il lui a été préféré le MAT 49 qui il est vrai provenait d'une manufacture d'Etat et non d'une firme privée, cela a sans doute aussi penché dans la balance...
Le reste de la production a été vendu au Venézuela et à la police Marocaine, c'est d'ailleurs de ce pays que provient l'arme ici présente.

IV) Fonctionnement et constitution:

Le PM Hotchkiss Mle CMH2 comprend seulement quatre parties, la carcasse, la boîte de culasse, l'ensemble mobile et le bouchon arrière.


schéma en coupe montrant la complexité de l'engin...


schéma en coupe vue de dessus:

La carcasse supporte les mécanismes et la crosse repliable, cette dernière n'est pas démontable par l'utilisateur. Le tir n'est pas possible lorsque la crosse est repliée, en effet celle-ci fait pivoter également la poignée-pistolet et le boîtier-chargeur doit être lui aussi replié pour que la crosse se verrouille.

  

carcasse:
crosse repliée:



Le verrou de crosse est commandé par un tube quadrillé coulissant
sur la crosse, il faut le tirer en arrière pour déverrouiller la crosse:
Le verrou de crosse est ce pion faisant saillie dans le tube de crosse,
il vient se loger dans le trou situé à la base de la boîte de culasse:

La crosse comporte une plaque de couche en bois et métal, elle est pourvue d'une saignée permettant le passage du chargeur en position de transport:



saignée pour le passage du chargeur:
plaque de couche en bois:

Les mécanismes de détente sont contenues dans la carcasse:



 
La poignée-pistolet est pourvue d'une saignée pour le
passage du pontet en position repliée:

vue du pontet et de la détente:


vue des mécanismes de détente:



 

sélecteur sur tir coup par coup:

sélecteur sur tir par rafale:

piton sur lequel vient se fixer la bretelle:




vue des mécanismes avec le sélecteur sur A:
vue des mécanismes avec le sélecteur sur R:
bretelle et chainette de sécurité en place:


La boîte de culasse est en tôle emboutie et soudée, elle comporte le canon, le levier d'armement, la fenêtre d'éjection et contient l'ensemble mobile, elle comprend également le boîtier de chargeur et les organes de visée.



Le canon est rétractable à l'intérieur de la boîte de culasse afin de réduire l'encombrement en position de transport, il suffit pour cela d'agir sur un levier et d'amener le canon en arrière. A cet effet, celui-ci comporte une embase servant à fournir un appui pour rentrer le canon dans la boîte de culasse. Cela évite d'agir sur le support du guidon et de lui donner du jeu...En fin de mouvement arrière le canon se vérouille sur une came commandée par un bouton sur le côté droit de la carcasse. Ce bouton permet de libérer le canon pour le ramener vers l'avant:

  
 
canon en position avant:

canon en position arrière:



embase de guidon:
(c'est sur cette embase que le tireur agit pour rentrer le canon)

embase de guidon (variante):
nota: le canon est ici rentré dans la boîte de culasse.



levier de rétractation du canon:
(ici en position de repos, pour permettre au canon
de reculer il faut abaisser ce levier)

ressort de levier de rétractation du canon:
(il prend appui sur un renfort riveté de la boîte de culasse)




levier de libération du canon:
(ici en position de repos, pour permettre au canon
de repartir vers l'avant il faut abaisser ce levier)

levier de libération du canon:
(ici en position abaissé, le canon vient d'être libéré)


 

volet de fenêtre d'éjection ouvert:
(ce volet s'ouvre automatiquement à l'armé)
volet de fenêtre d'éjection fermé:


Le boîtier de chargeur se situe sous la boîte de culasse, il se replie pour le transport de l'arme. Il comporte à sa base le crochet de chargeur.

   
   
verrou de boîtier de chargeur:


boîtier de chargeur replié en position de transport:
(le verrou est la pièce flechée)

 
 
poussoir de crochet chargeur
(du côté gauche de l'arme):
crochet chargeur
(du côté droit de l'arme):

Les organes de visée se situent sur le dessus de la boîte de culasse, ils sont constitués d'une hausse à deux feuillets (50 m et 150 m) et d'un guidon protégé par un tunnel:

 
   
hausse sur 50m:
hausse sur 50m (variante):

 
hausse sur 150m:
hausse sur 150m (variante):


guidon:


L'ensemble mobile est constitué de la culasse et du ressort récupérateur:

 

 
 
culasse:
culasse vue de dessous:
 
 
gros plan de la cuvette de tir:


Le bouchon arrière obture la boîte de culasse:


Le côté gauche de la carcasse comporte le marquage du modèle et le numéro matricule de l'arme:


   

V) Démontage-remontage:

Démontage sommaire:
  • Faire les mesures de sécurité: ôter le chargeur puis manoeuvrer la culasse et s'assurer qu'il ne reste pas de cartouche dans la chambre,
  • ramener la culasse et le levier d'armement vers l'avant,
  • faire pivoter la crosse de façon à libérer le levier de démontage,
  • appuyer sur le levier de démontage,
  • faire pivoter le bouchon arrière d'un huitième de tour et séparer le bouchon arrière de la carcasse en laissant le ressort se décomprimer,
  • déposer le ressort récupérateur,
  • amener la carcasse vers l'arrière de quelques centimètres puis la séparer de la boîte de culasse,
  • séparer l'ensemble mobile de la boîte de culasse.

 

   
levier de démontage:
démontage sommaire:


Démontage complementaire
démontage de l'extracteur
  • A l'aide d'un chasse goupille chasser l'axe épaulé,
  • séparer l'extracteur et son ressort de la culasse,



démontage du chargeur:
  • A l'aide d'un chasse goupille ou de la pointe d'une balle repousser le téton de plaque,
  • faire glisser la plaque de fond vers l'avant en retenant le ressort,
  • séparer la plaque intermédiaire, le ressort et le transporteur du corps de chargeur,
 



Remontage complet:

Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage...


VI) Accessoires:

  • 1 bretelle (à priori celle du PM MAS 38 modifiée pour s'adapter aux anneaux de bretelle de l'arme, sans doute avec des mousquetons du genre de ceux de la bretelle du futur MAT 49),



  • NB: 1 accessoire existe permettant semble t-il d'empêcher le vol de l'arme lorsqu'elle est employée en maintien de l'ordre, c'est soit un accessoire de fabrication locale soit un accessoire réglementaire de la police marocaine pour laquelle il aurait plus d'utilité qu'une bretelle d'arme de guerre...L'une des extrémités se place sur le piton postérieur de crosse, l'autre, de forme allongée se glisserait au ceinturon.

  • 1 chargeur,
  

VII) Divers: