Fiche technique:


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LES ARMES

 
INDEX GENERAL

 
LEXIQUE


(Si un terme vous pose problème, l'index général et le lexique sont à votre disposition)



Le pistolet lance fusée de 25 mm à canon court:


  

 


I) Renseignements numériques:

Longueur totale:
0,199 m environ
Longueur du canon:
0,102 m environ
Poids à vide:
0,950 kg environ
Calibre:
26,7 mm (couramment nommé calibre 25 mm)
Munition:
cartouches calibre 4
Portée pratique:
60 m environ

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme collective
Subdivision:
pistolet monocoup
Utilisation:
lancement d'artifices (signaux lumineux et fusées éclairantes)
Marquages:
sur le côté gauche de la carcasse (fabricant et modèle)

sur le côté gauche du canon (matricule)
Finition:
chien et détente bronzée, carcasse et canon en bronze
Fabricants:
CHOBERT à Paris

CHOUVET à Saint Etienne

GRIVOLAT GEREST fils et cie
Exemplaires fabriqués:
?
Période d'utilisation:
de 1914 à 1940?
Classification:
7° catégorie

III) Historique:

Fin XIXème siècle, des moyens pyrotechniques simples et efficaces sont en service afin de signaler les mouvements de l'ennemi, transmettre les ordres ou éclairer le terrain lors des attaques nocturnes. Ils consistent principalement en fusées de deux types: à signaux calibre 27 mm et à éclairer calibre 34 mm. Ces fusées sont rudimentaires et pour les mettre en eouvre il est nécessaire de les fixer au bout d'une perche, fichée en terre, l'allumage s'effectuant par une mèche. On en revient aux problèmes qu'avaient les utilisateurs des mousquets à platine à mêche en cas d'intempéries... Pourtant des solutions existent à l'étranger, en particulier aux etats-unis où un pistolet lance fusée est en service. Ce pistolet sera adopté en france et mis en service en 1891. Néanmoins la commission technique de l'artillerie demande d'étudier dès 1894 un  pistolet lance fusée de conception nationale et en 1905 la manufacture d'armes de saint etienne propose son projet. Il sera essayé en corps de troupe mais, jugé trop lourd et peu conforme aux attentes il est rejeté. Mais entre les rapports des commissions d'experts et le terrain il y a un monde. A l'entrée en guerre les combattants ne cessent de réclamer une arme pouvant pallier les défauts des anciennes fusées fichées en terre. Devant l'urgence, très rapidement un pistolet signaleur est mis en fabrication, il est copié sur les modèles civils proposés par des sociétés comme Manufrance et s'avère à la fois rustique et efficace. Plusieurs fabricants se partageront la fabrication, malheureusement les pièces ne sont pas interchangeables , un peu à l'image des PA de type Ruby. L'essentiel au début de la guerre étant de fournir rapidement les armées avec une arme simple et rustique, limite consommable. La forme générale est plus ou moins respectée mais quelques détails diffèrent selon les fabricants. La qualité de fabrication est correct mais la finition est rustique. Tout comme le PA Ruby le pistolet lance fusée de 25 mm à canon court n'a pas été adopté officiellement, on ne peut donc pas parler de modèle. Il faudra attendre 1917 pour qu'un pistolet lance fusée soit adopté officiellement, ce sera le "modèle 1917".
Les différents pistolets lance fusées utilisés en 14-18 feront leur office avec efficacité mais ils seront remplacés à la fin du second conflit mondial par des matériels plus modernes ou plus simplement comme de nos jours par des artifices à main ne nécessitant pas de lanceurs.

IV) Fonctionnement et constitution:

Le pistolet lance fusée modèle 1917 comprend 2 parties principales: la carcasse et le canon.
 

La carcasse est en bronze et comporte deux plaquettes en bois, elle supporte les mécanismes de verouillage du canon, de détente et de percussion:

   
NB: cette photo est retouchée numériquement car je n'avais pas pris de
photographie de la carcasse seule lors du démontage

Le côté gauche de la carcasse comporte un levier servant à verrouiller le canon en position de fermeture:




levier en position verouillage
(arme prête au tir)
levier en position déverouillage
(canon prêt à basculer pour le rechargement)
axe avant-butée de levier:

 


canon en place :
canon basculé:

La carcasse supporte les mécanismes de détente et de percussion: (ces 3 vues du chien permettent de se rendre compte des différences existantes entre les fabricants)




chien à l'abattu:
chien au demi-armé:
chien à l'armé:



détente:

vue du canal du percuteur, chien à l'abattu:



La carcasse comporte un anneau de dragonne:

 

Le canon est contruit en une pièce, il bascule vers le bas pour le chargement:

 




vue du cran de verouillage du canon:

vue de la chambre, il n'y a pas d'extracteur et l'opération d'extraction des douilles se fait manuellement.
(NB:Afin de faciliter cette opération il sera creusé deux encoches sur le pistolet modèle 1918)
vue de la bouche du canon:



Le marquage du fabricant est placé soit sur le côté gauche de la carcasse soit sur le canon:




marquage de la raison sociale du fabricant:
(ici GRIVOLAT GEREST fils et cie
au dessus de la détente)
marquage de la raison sociale du fabricant:
(ici CHOBERT à Paris sur la carcasse)

marquage de l'adresse du fabricant:
(ici CHOBERT à Paris, 16 rue Lafayette, sur le canon)




marquage de la raison sociale du fabricant:
(ici CHOUVET à Saint Etienne)



Le marquage du matricule est apposé sur plusieurs pièces, pouvant différer selon le fabricant:




matricule sur la carcasse:
(exemplaire du fabricant CHOBERT à Paris)
matricule sur la carcasse:
(autre exemplaire du fabricant CHOBERT à Paris)
matricule sur le chien:
(exemplaire du fabricant GRIVOLAT GEREST fils et cie)



matricule sur le levier de verrouillage:
(exemplaire du fabricant GRIVOLAT GEREST fils et cie)
matricule sur la détente:
(exemplaire du fabricant GRIVOLAT GEREST fils et cie)




V) Démontage-remontage:

Le soldat ne disposant pas d'outils adéquats n'était pas autorisé, à priori, à démonter son arme même sommairement. L'entretien courant consistait donc à nettoyer le canon et les parties extérieures accessibles. 

Le démontage complet, très simple, se fait en trois phase

1ère phase: dépose des plaquettes de crosse:
  • dévisser la vis des plaquettes de crosse et la déposer,
  • déposer les plaquettes de crosse,
 

2ème phase: dépose du mécanisme:
  • dévisser la vis de chien et la déposer,
  • extraire le chien par le haut de la carcasse,
  • recueillir le grand ressort,
  • dévisser la vis de détente et la déposer,
  • déposer la détente et son ressort,
  • déposer la vis du levier de verouillage du canon,
  • déposer le levier de verouillage du canon.
 


3ème phase: dépose du canon:
  • dévisser la vis de blocage de l'axe de canon et la déposer,
 
vue de la vis de blocage de l'axe de canon:
  • dévisser l'axe de canon et le déposer,
  • séparer le canon de la carcasse.


Démontages complémentaires à ne faire qu'en atelier spécialisé:
-dépose de l'anneau de dragonne.

NB:  Ne pas oublier les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage...


VI) Accessoires:

 -1 dragonne (ici sur un pistolet lance-fusée modèle 1918):

 




- 1 sacoche de transport, (fabriquée seulement après 1918)



NB: les cartouches françaises sont spéciales car comportant une légère gorge en plus du bourrelet.
De ce fait les cartouches allemandes, pourtant du même calibre ne peuvent être chambrées
dans un pistolet lance fusée français.
NB2: les américains copieront le pistolet lance fusée modèle 1917 mais lui apporteront
une modification permettant de chambrer les cartouches allemandes.



VII) Divers: