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Longueur
de l'arme: |
1170 mm |
Longueur de l'arme avec sabre-lance: |
2170 mm |
Longueur
du canon: |
745 mm |
Longueur
de la ligne de mire: |
/ |
Hauteur: |
/ |
Poids à
vide: |
3,150 kg |
Poids avec
sabre-lance: |
/ |
Contenance
du magasin: |
/ (mono coup chargement par la culasse) |
Calibre: |
9 mm |
Munition: |
9x41 à broche (balle ogivale en plomb de 11 grammes,
charge: 1,2 g de poudre noire) |
Rayures: |
4 à gauche au pas de 750 mm |
Vitesse
initiale (Vo): |
547 m/s |
Energie
initiale (Eo): |
/ |
Vitesse
pratique de tir: |
? |
Portée
pratique: |
200 m |
Portée
utile maxi: |
450 m |
Pénétration: |
perce toutes les cuirasses de dotation aux distances usuelles
de combat |
Perforation: |
/ |
Classification: |
arme individuelle d'épaule, non automatique |
Subdivision: |
fusil d'infanterie |
Utilisation: |
tir aux distances moyennes |
Canon: |
rayé, chargement par la culasse |
Système
moteur: |
action manuelle du tireur |
Système
de fermeture: |
culasse mobile verouillée par sa seule inertie |
Alimentation: |
manuelle, cartouche à broche |
Système
de détente: |
détente simple agissant directement sur le cran d'armé
de la culasse |
Système
de percussion: |
culasse formant masse percutante |
Extraction: |
manuelle |
Ejection: |
manuelle |
Sécurités: |
/ |
Sûretés: |
cran de demi-armé |
Appareils
de pointage: |
guidon sur embase, hausse à cran de mire fixe
(100 m) et planchette (200-500 m) |
Accessoires
à la puissance de feu: |
/ |
Baïonnette: |
sabre-lance
modèle 1854 |
Marquages: |
poinçons sur le tonnerre et le canon |
matricule |
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Finition: |
polie |
Fabricants: |
Atelier de précision du dépôt central de l'Artillerie |
Exemplaires
fabriqués: |
moins de 250 vraisemblablement |
Période
d'utilisation: |
de 1854 à 1870 environ |
Versions et dérivés: |
carabine Treuille de Beaulieu |
mousqueton Treuille de Beaulieu à armement supérieur |
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Classification: |
8° catégorie |
L'invention
de la capsule fulminante amena l'ère de la mise de feu par percussion
qui chassa définitivement le silex de nos armes réglementaires.
En ces temps de révolution industrielle le progrès marchait
à grand pas et, alors que l'ère du silex avait duré
près de 300 ans, à peine commencée l'ère de la
percussion allait bientôt disparaitre. En effet, moins de 30 ans séparent
le fusil modèle 1840 du fusil Chassepot à chargement par la
culasse qui représente le nec plus ultra de la technologie armurière
de l'époque. Mais avant d'en arriver là le chemin fut jalonné d'étapes et de nouvelles armes furent testées, l'une d'elle est de descendance impériale, la Treuille de Beaulieu. L'Empereur Napoléon III s'interessait beaucoup aux nouvelles technologies et il demanda en 1851 au capitaine Treuille de Beaulieu, alors adjoint au directeur de l'Atelier de précision du dépôt central de l'Artillerie, d'étudier une arme à chargement par la culasse aussi simple que possible. Le capitaine Treuille de Beaulieu s'atella à l'ouvrage et proposa à l'Empereur un mousqueton utilisant une cartouche à broche de petit calibre, innovation d'avenir à l'heure où les calibres en service dépassait tous 15 mm. L'Empereur choisit cette arme pour équiper l'Escadron des Cent-Gardes son propre service d'ordre qui avait la charge de la garde des palais. Afin de rendre un peu plus impressionnante encore cette arme il fut décidé de lui adjoindre un sabre-lance long de plus d'un mètre. Une anecdote qui en dit long: l'Escadron des Cent-Gardes comportait des gaillards mesurant entre 1m80 et 2m12, or, la mise à l'épaule de cet ensemble imposant que représentait le mousqueton et son sabre-lance risquait de porter atteinte à l'intégrité des plafonds impériaux il fut donc décidé de racourcir de quelques 25 centimètres le sabre-lance afin d'éviter des plantés, non de bâtons, mais de pointe de sabres! Le mousqueton Treuille de Beaulieu modèle 1854 était une arme novatrice pour l'époque de par son chargement par la culasse mais son système de culasse était plus que perfectible car il n'assurait ni une sûreté satisfaisante ni un maintien correct de la cartouche dans la chambre, de plus celle-ci était encore chargée avec de la poudre noire ce qui occasionnait un encrassement rapide du canon. Le long sabre-lance ne sert qu'à la parade, dès qu'il est mis au canon en temps de guerre son simple poids déséquilibre l'arme qui pique de l'avant et fausse le tir. Dans un premier temps Treuille de Beaulieu décide de s'attaquer au problème de la cartouche, il modifie l'amorcage en limant les broches et en remplacant les étuis en carton par un étui laiton, le percuteur est légèrement rallongé de façon à atteindre la broche plus courte. Dans un deuxième temps il modifie radicalement le pontet de son mousqueton qui deviendra le mousqueton Treuille de Beaulieu à armement supérieur qui fera l'objet d'une autre fiche. L'Escadron des Cent-Gardes suivi l'Empereur durant la campagne de Crimée puis celle d'Italie, pour terminer leur carrière à Sedan où Napoléon III capitula le 2 septembre 1870. Ceux d'entre eux qui étaient restés à Paris furent versé au 2° cuirassiers. Le 5 octobre 1870 l'Escadron des Cent-Gardes est officiellement dissous et leur mousquetons rentreront en arsenal pour n'en plus ressortir. |
Très
simple, la carabine Treuille de Beaulieu ne comprend que quatre parties:
l'ensemble canon-boîte de culasse, la culasse mobile, le bois,
les garnitures. L'ensemble canon-boîte de culasse est composé du canon sur lequel est fixé à sa partie postérieur la boîte de culasse. L'ensemble forme un tout rigide dans lequel se meut verticalement la culasse mobile et auquel est fixé la crosse. Le canon comporte des organes de visée classiques:
De fait, la culasse peut prendre trois positions:
La cartouche employée au départ comportait une broche dépassant à l'extérieur puis une cartouche modifiée fut adoptée, cette dernière comportait comme auparavant une amorce située à l'intérieur de l'étui, mais sans broche extérieure, la sécurité était dès lors renforcée mais le "percuteur" du être modifié.
Les garnitures sont constituées du support de mécanisme, en acier, de l'embouchoir, de la capucine et de la plaque de couche, en laiton: l'ensemble support de mécanisme comprend
la sous-garde sur laquelle
vient se fixer le ressort-pontet et la détente et dans laquelle coulisse la culasse. A droite le repose-doigt et le battant de bretelle:
L'arme ne comporte quasiment aucun marquages à l'exception du numéro matricule et de poinçons:
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Démontage
sommaire: Le soldat ne disposant pas d'outils adéquats n'était pas autorisé, à priori, à démonter son arme même sommairement. L'entretien courant consistait donc à nettoyer le canon avec la baguette de nettoyage et à nettoyer la chambre de la culasse mobile. Démontage complet: Le démontage complet devait être assuré par l'armurier de la compagnie ou du régiment car lui seul possédait l'outillage spécialisé. Il consiste en quatre phases:
2° phase: Séparation de l'ensemble canon-boîte de culasse du bois:
3° phase: dépose des autres éléments de l'arme:
4° phase: démontage du support de mécanisme:
Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage... |
vue du sabre et de l'arme, cette dernière est plus courte que le sabre, l'ensemble monté présentait un porte à faux important qui devait fausser grandement la précision du tir sans compter le poids sans commune mesure avec celui d'une classique baïonnette... |