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Mitrailleuse Hotchkiss mle 1914 sur affût
trépied Hotchkiss mle 1916: |
Mitrailleuse Hotchkiss mle
1914 nue en finition bronzée: |
Mitrailleuse Hotchkiss mle 1914 nue en finition
phosphatée: |
Longueur de l'arme: |
1320 mm |
Longueur du canon: |
795 mm |
Longueur de la ligne de mire: |
670 mm |
Hauteur de l'arme, affût en positon haute: |
680 mm |
Hauteur de l'arme,
affût en position basse: |
350
mm |
Poids à vide (sans affût): |
23 kg |
Poids chargé
sur affût trépied: |
47,500
kg |
Contenance des bandes rigides: |
24 cartouches |
Contenance des bandes articulées: |
251 cartouches |
Calibre: |
8 mm |
Munition: |
8 x 50R dite 8mm Lebel |
Cartouches utilisées: |
mle 1886 D
(balle de 12,8 g à bout pointu en laiton, charge de 3
g de poudre BN3FD) |
mle
1886 D à balle traçante T (balle de 11,2 g en
laiton et composition tracante, charge de 3 g de poudre BFP1) |
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mle
1886 D à balle perforante P (balle de 9,6 g en laiton
et noyau d'acier, charge de 3,2 g de poudre BFP1) |
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mle 1886
D à balle fraisée (balle de 12,3 g en laiton,
charge de 3,2 g de poudre BFP1) |
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mle 1905
à blanc (balle en bois, charge de 1,3 g de poudre EF) |
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mle 1932 N (balle à
bout pointu en plomb chemisé de cupro-nickel,charge
de 3 g de poudre BPa 0,3) |
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Rayures: |
4 à gauche au pas de 240 mm |
Vitesse initiale (Vo): |
700 m/s (avec cartouche mle
1886 D à balle ordinaire) |
750 m/s
(avec cartouche mle 1886 D à balle traçante
T) |
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840 m/s (avec cartouche mle
1886 D à balle traçante P) |
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Energie initiale (Eo): |
306 kgm |
Cadence de tir: |
450 à 600 coups/min |
Vitesse pratique de tir: |
150 coups/min |
Portée pratique (hausse de combat): |
1200 m (avec balle mle 1932 N) |
Portée utile: |
3500 m (avec balle mle
1932 N) |
Portée maxi: |
5500 m (avec balle mle 1932 N) |
Pénétration: |
/ |
Perforation: |
/ |
Classification: |
arme collective lourde sur affût,
automatique à tir en rafale uniquement |
Subdivision: |
mitrailleuse |
Utilisation: |
combat aux distances moyennes à longues |
Canon: |
rayé, chambre pour étui
tronconnique à bourrelet |
Système moteur: |
action indirecte de la veine gazeuse, emprunt
de gaz en un point du canon |
Système de fermeture: |
culasse calée à verrou fixe |
Alimentation: |
par lame-chargeur, indépendante de
l'arme, mobile pendant le tir, introduction directe |
Système de détente: |
par détente-gâchette |
Système de percussion: |
percussion rectiligne, percuteur
solidaire de la masse percutante, armé culasse
ouverte |
Extraction: |
extracteur à action forcé, poussé
par un ressort |
Ejection: |
éjecteur projetant, oscillant,
porté par la boîte de culasse |
Sécurités: |
course de garde au verrouillage |
Sûretés: |
/ |
Appareils de pointage: |
hausse à cran de mire et curseur sur
rampe (200 m à 2000 m), guidon sur embase (mitrailleuse du
1° type) |
hausse à cran
de mire et curseur circulaire (200 m à 2400 m), guidon sur
embase (mitrailleuse du 2° type) |
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Accessoires à la puissance de feu: |
arrêt du tir culasse ouverte, cache-flamme |
Marquages: |
sur la face gauche de la carcasse
(modèle et calibre) |
sur la face droite
de la carcasse (matricule) |
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Finition: |
phosphatée |
Fabricants: |
Firme HOTCHKISS-BRANDT à Saint-Denis et
Lyon |
SACM (Société
Alsacienne de Construction Mécanique) à CHOLET
(canons pour cartouches à balle 1932N) |
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Exemplaires fabriqués: |
45 850 de 1914 à 1918 |
Période d'utilisation: |
de 1914 à 1965 environ |
Versions et dérivés: |
Mitrailleuse Hotchkiss anti-ballons |
Classification: |
1° catégorie |
La guerre de 1870-71 vit la première utilisation des
"mitrailleuses" au sein de l'armée française. Ces premières
armes (canons-mitrailleurs Montigny ou canon à balles de Reffye)
tiraient en salves ou en rafales limitées des projectiles de gros
calibres qui les faisaient s'apparenter à des pièces d'artillerie.
Leurs poids important fit qu'elles devaient être placées
sur affût classique d'artillerie et les munitions placées
en caisson. Logiquement elles furent utilisé en tant que pièces
d'artillerie, groupées en batterie et elles tiraient par salves
avec d'autres pièces à grandes distances. Le manque de connaissances
sur les quelques succès rencontrées par ces armes fit qu'après
le conflit le commandement les placa en réserve de corps d'armée
à titre provisoire. Il fallut attendre près de 20 ans pour que des études reprennent sur ce type d'arme. La firme privée Hotchkiss racheta au capitaine austro-hongrois Von Odkolek un brevet concernant une arme automatique. A partir d'une partie de ce brevet, portant en particulier sur le dispositif de fonctionnement interne, les ingénieurs de Hotchkiss construisirent un premier prototype qui fut amélioré par la suite. Des ventes eurent lieu à différents pays dont le Japon qui utilisa une mitrailleuse Hotchkiss lors du conflit avec la Russie de 1905. Le bon comportement de cette arme fut une bonne publicité pour la firme qui put perfectionner son dernier modèle et la proposer à l'adoption par l'armée française. Elle fut approuvée et l'arme fut adoptée pour essais en corps de troupe sous l'appellation de mitrailleuse Hotchkiss modèle 1900, elle comportait alors une crosse et une sûreté. Ces dispositifs furent supprimés sur le modèle suivant qui devint la mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914. A l'entrée en guerre en 1914 il y avait environ 200 mitrailleuses Hotchkiss modèle 1900 qui furent utilisées jusqu'au bout. La cadence de production du modèle 14 fit qu'il eclipsa la mitrailleuse St-Etienne 1907 des premières lignes et qu'à la fin de la guerre il ne resta pratiquement que la Hotchkiss 14 en service. La Hotchkiss 14 subira quelques modifications dans sa longue carrière dont le plus marquant est le remplacement de la hausse classique à curseur sur rampe "rectiligne" par une hausse à réglage circulaire. En février 1916 le couloir d'alimentation est modifié pour accepter les bandes articulées, il reçoit donc un M afin de l'identifier. En avril 1916 le couvre culasse en bronze, dernier vestige de la Hotchkiss 1900, est remplacé par un simplifié en acier. Dans le même temps l'extrémité du canon est filetée pour pouvoir y monter un cache-flamme. En juin 1916 le cran de mire et le guidon sont élargis, et enfin en octobre de la même année ils sont tous deux munis de pastilles luminescentes pour le tir de nuit. En 1932 le canon est modifié pour chambrer la cartouche modèle 1932 N. A cette occasion de nombreuses armes seront phosphatée et les affûts peints en kaki, à l'instar de l'exemplaire de cette fiche. A la fin du premier conflit mondial le stock d'armes en calibre 8 mm est considérable et malgré l'obsolescence manifeste de la munition il n'est pas envisager dans l'immédiat de moderniser notre armement. Néanmoins la forme particulière de la munition de 8x50R ayant montré ses limites lors de l'utilisation dans le tir automatique, en particulier dans le FM CSRG 1915 Chauchat, il est alors lancé l'étude d'une nouvelle cartouche. Au début des années 20 la cartouche de 7,5x58 est adoptée, ce sera la 7,5 mm mle 1924C. Dans le même temps il est décidé la réalisation d'un fusil-mitrailleur visant à remplacer à court terme le désastreux Chauchat, ce sera le 24-29 qui, conjointement avec le stock énorme de mitrailleuses Hotchkiss 14, équipera l'ensemble de nos troupes à l'entrée en guerre en 1939. Arme solide et fiable, la Hotchkiss 14 sera de tout les combats de la deuxième guerre mondiale puis, dans une moindre mesure, en Indochine et en Algérie. Son remplacant est l'AA-52 qui utilise la munition et certains des accessoires du 24-29. Après avoir équipé nos armées et de nombreux pays étrangers, la Hotchkiss 14 a quitté le service actif pour finir au pilon ou au musée. |
La Hotchkiss 14 comprend 3 parties principales, la carcasse,
le canon et l'ensemble mobile:![]() La carcasse est en acier usiné, le canon vient s'y fixer. Elle comprend les tourillons permettant le montage de l'arme sur l'affût, la hausse, le système d'alimentation, le système de détente et la poignée arrière de pointage: ![]() ![]()
Le couloir d'alimentation est situé sur le
côté gauche de la boîte de culasse:
L'arme peut utiliser indifféremment des bandes rigides ou articulées:
Les différentes bandes sont contenues dans des caisse en bois:
Le levier d'armement est situé
sur le côté gauche de la boîte de culasse, il
n'est pas lié à l'ensemble mobile et ne se déplace
donc pas pendant le tir. Il n'a pas de ressort particulier et il est
donc nécessaire de le ramener à l'avant manuellement après
l'armé de l'ensemble mobile.
guidon:
La boîte de culasse comporte à sa partie inférieure une chape et à sa partie supérieure deux tourillons permettant de relier l'arme à son affût:
La boîte de culasse comporte
à sa partie arrière une poignée permettant le
pointage en direction:
La boîte de culasse comporte à sa partie inférieure la poignée pistolet renfermant le système de détente-gâchette:
Le canon est fixé sur la boîte de culasse, il comprend la frette d'emprunt des gaz à sa partie inférieure et il se termine par un filetage pouvant accueillir un cache-flamme ou un bouchon de tir à blanc: ![]() frette des gaz située sous le canon (elle comporte un trou d'évent qui permet à une partie des gaz de déverouiller l'ensemble mobile via le cylindre à gaz)
Le côté avant droit de la boîte de culasse comporte un levier qui sert pour la dépose du canon, cette dépose est possible au niveau utilisateur mais ne doit être effectuée qu'exceptionnellement (voir le démontage pour les différentes vues): La culasse est liée au piston par un axe
et un verrou, elle comprend également le percuteur et logement
de l'extracteur sur sa droite:
![]()
Le piston est en une seule pièce, il coulisse dans la boîte de culasse et le cylindre à gaz, il comporte à sa partie inférieure le logement de l'ensemble récupérateur et à sa partie supérieure le logement du percuteur:
L'ensemble récupérateur est en deux pièce et comprend le ressort proprement dit et la tige guide, faisant elle-même partie du couvre-culasse:
Le côté droit de la carcasse comporte le marquage du modèle, du numéro matricule et la date de fabrication de l'arme.
Autres marquages du numéro matricule:
Autres marquages:
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Démontage sommaire:
démontage du couloir d'alimentation:
Remontage complet: Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage... |
1) contenu du sac à chiffons:
![]() sac à chiffons:
2) contenu de la petite sacoche:
3) contenu de la grande sacoche:
* outillage:
* pièces de rechanges:
![]() |
Affûts
pour tir à terre utilisables avec la Hotchkiss 14: Les deux affûts "standarts" de la Hotchkiss 14 sont l'affût-trépied Hotchkiss "type guerre" modèle 1914 et l'affût-trépied Hotchkiss modèle 1916 mais on peut également utiliser l'affût-trépied Omnibus modèle 1915 grâce à une chape intermédiaire. 1) l'affût-trépied Hotchkiss "type guerre" modèle 1914: ![]() affût seul vue arrière droit:
2) l'affût-trépied Hotchkiss modèle 1916: affût seul vue avant gauche:
3) l'affût-trépied Omnibus
modèle 1915:
![]() affût seul vue gauche:
Affûts de DCA utilisables avec la Hotchkiss 14:
1) affut trépied JEAN: ![]()
2) Affût CA modèle 1925:
Affûts pour véhicules et engins blindés utilisables avec la Hotchkiss 14: 1) affûts divers sur véhicules légers:
2) affûts divers sur blindés:
![]() char St-Chamond:
Autres affûts utilisables avec la Hotchkiss 14:
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