Arme fabriquée en acier usiné,
chargeur en tôle d'acier soudée. Robuste,
bien en main, d'un fonctionnement sûr et bien finie elle
comporte quelques améliorations par rapport aux armes de
la génération précédente (MAS 36, FSA
49) dont le principal est le changement de calibre et la possibilité
de tir en rafale ou en coup par coup (ce dispositif existait déjà
mais sur une arme bien plus encombrante, le FM 24-29). Le dispositif de tir
pour grenades à fusil existait déjà sur le MAS 36-51
ou le FSA 49. Son ergonomie était excellente hormis son garde-main
trop volumineux. Le FA MAS 55 comprend 3 parties principales, la carcasse-boîte
de culasse, la crosse-pontet et l'ensemble mobile:
La carcasse est en acier usiné,
elle comprend la boîte de culasse sur laquelle vient
se fixer le garde-main, le cylindre à gaz sur lequel peut se
fixer le bipied amovible ainsi que le canon qui comporte le dispositif
lance-grenade:
Le logement du chargeur est situé au dessous
de la boîte de culasse, il comporte le crochet-arrêtoir
de chargeur.
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crochet-arrêtoir
de chargeur (étrangement similaire à celui de l'AK47):
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chargeur en place:
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partie arrière du
chargeur comportant le cran d'accrochage de l'arrêtoir
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La fenêtre d'éjection est située sur le côté
droit de la boîte de culasse. Elle peut être obturée
en position de transport par un volet.
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volet de fenêtre d'éjection fermé
(position de transport):
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volet de fenêtre d'éjection en position ouverte
ensemble mobile à l'avant:
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volet de fenêtre
d'éjection en position ouverte
ensemble mobile à l'arrière:
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L'éjecteur se situe à l'intérieur de la boîte
de culasse. Il y est maintenu par une plaque rivetée du côté
gauche,
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plaque rivetée maintenant
l'éjecteur:
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vue d'un des deux rivets
maintenant l'éjecteur
celui-ci fait saillie en permanence dans la boîte de culasse:
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i
Le levier d'armement est située sur le côté gauche
de la boîte de culasse. Il n'est pas solidaire de l'ensemble mobile
et ne comporte pas de ressort de rappel, il faut donc le ramener à
l'avant manuellement. Il reste dans cette position pendant le tir grâce
à une petit "griffe" qui vient se placer dans une encoche. On distingue
bien cette encoche sur la vue de l'arrêtoir de culasse plus bas. L'encoche
verticale est située sous les deux rivets.
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levier d'armement à
l'avant:
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levier d'armement à
l'arrière:
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Le levier arrêtoir de culasse est située sur le côté
gauche de la boîte de culasse, il est soulevé par le talon
de l'élevateur du chargeur en fin de tir:.
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levier arrêtoir
de culasse en position repos:
NB: la rainure tout en haut semble avoir été faite par une
meuleuse,
peut être une tentative avortée de destruction ou de neutralisation
de cette arme...
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levier arrêtoir
de culasse en position basse:
le dernier étui vient d'être éjecté, le
talon de l'élevateur vient de soulever l'arrêtoir de
culasse
qui s'est mis sur le chemin de l'ensemble mobile, alors en fin de recul.
Lorsque ce dernier repart vers l'avant il rencontre l'arrêtoir
de culasse qui le stoppe.
Le tireur n'a plus qu'à ôter son chargeur vide, mettre
un autre chargeur en place et appuyer sur l'arrêtoir de
culasse comme sur la photo
afin de permetre à l'ensemble mobile de repartir en avant et de
chambrer une nouvelle cartouche.
De fait, de part sa forme et sa fonction il s'apparente aux arretoirs de
glissières des PA de type Browning (colt 1911, PA MAC 50 etc...)
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vue du talon de l'élevateur
faisant saillie, chargeur vide
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Les organes de visée sont constitués d'une embase rivetée
sur la boîte de culasse comportant une planche de hausse à
oeilleton graduée en centaines de mètres (2 à
6 donc de 200 à 600 m) et du guidon monté sur embase.
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hausse vue de gauche:
NB: le levier quadrillé tout à gauche est le levier de démontage
de l'arme
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vue de la planche de hausse:
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vue de l'oeilleton:
il est dérivable en direction à l'aide du bouton moleté
visible en haut à droite
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guidon:
NB: il est similaire (sans être identique) à celui du FSA
49-56
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guidon d'un FSA 49-56 pour
comparaison
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La hausse comporte le levier de démontage
de l'arme
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levier de démontage
de l'arme en position repos
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levier de démontage
de l'arme en position démontage
dans cette position la boîte de culasse peut être séparée
de la crosse
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vue du logement du cran
de verrouillage sur la crosse
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La boîte de culasse comporte en sa partie médiane
un imposant garde-main. Retenu par deux griffes en métal ce garde-main
est construit d'une seule pièce de bois. Massif et inesthétique
c'est la pièce la moins réussie de cette arme:
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vue droite:
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vue avant-droite:
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Le canon est fixé sur la boîte
de culasse, il comprend la frette d'emprunt des gaz à sa
partie inférieure, l'anneau de bretelle avant, le dispositif lance-grenade
et il se termine par un cache-flamme/frein de bouche:
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garde-main déposé,
vue du cylindre à gaz dans lequel coulisse le piston:
NB: contrairement au FM 24-29 le cylindre à gaz n'est pas
déposable par le tireur
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frette des gaz située
sous le canon
(elle comporte un trou d'évent qui permet
à une partie des gaz
de déverouiller l'ensemble mobile via
le cylindre à gaz)
NB: à gauche en haut on distingue l'anneau de bretelle avant, l'autre
anneau de bretelle se situe sur la crosse
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Le dispositif lance grenades est similaire (sans être identique)
à celui du FSA 49-56. Il semble avéré que le dispositif
lance grenades du MAS 55 a servi de prototype pour être, après
quelques modifications, monté sur le FSA 49-56 de série.
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alidade vue droite:
NB: il n'y a pas de levier obturateur d'évent comme sur le 49-56
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par comparaison, alidade
du FSA 49-56
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crans du canon vue droite:
NB: le canon comporte 5 encoches du côté droit et 6 du côté
gauche
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par comparaison, canon du
FSA 49-56
montré ici baïonnette au canon
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graduations du canon vue
de dessus:
NB: il y a deux séries de repères, à gauche graduations
de 12 à 38 donc de 120 à 380 mètres (à priori
pour le tir courbe)
à droite (peu visibles) de 8 à 18 donc de 80 à 180
mètres (à priori pour le tir tendu)
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par
comparaison, canon du FSA 49-56
il n'y a qu'une série de repères, gradués de 9 à
19
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crans de l'alidade du MAS
55:
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par comparaison, crans de
l'alidade du FSA 49-56
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Le cache flamme fait fonction également de frein de bouche.
Il comporte à cet effet 2xdeux découpes permettant aux gaz
libérés lors du départ du coup de s'y appuyer, de "pousser"
l'arme vers l'avant et donc d'atténuer le recul. Ce dispositif n'a
pas été adopté sur le FSA 49-56.
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vue avant gauche
du cache-flamme:
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par comparaison,
vue du cache-flamme du FSA 49-56:
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vue de dessus:
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L'ensemble mobile est constitué
de la culasse et du piston. Il ressemble à celui du FM 24-29
duquel il semble en être inspiré mais en diffère par
son mode de percussion
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ensemble mobile complet
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par comparaison, vue de
l'ensemble mobile du FM 24-29:
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La culasse est liée au piston par un axe
et deux biellettes, elle comprend également le logement de
l'éjecteur sur sa gauche et celui de l'extracteur
sur sa droite:
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culasse:
NB: le trou de gauche accueille l'axe de culasse et le sommet des deux
biellettes
au centre le bossage en creux accueille le téton du volet de fermeture
de la fenêtre d'éjection, à droite, l'extracteur
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axe de culasse:
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culasse déverrouillée:
(le départ du coup a eu lieu, le projectile
a dépassé
le trou d'évent, une partie des gaz s'y
est engouffré
venant frapper la tête du piston, celui-ci
a reculé, les biellettes ont basculées
entrainant
de ce fait la culasse vers le bas et provoquant
le déverouillage, l'ensemble mobile peut
dès lors reculer)
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ensemble mobile en position de verrouillage
(l'ensemble mobile a été ramené vers l'avant par le
ressort récupérateur, la partie avant de la culasse vient
de chambrer une cartouche et de heurter la tranche postérieure du
canon. Le piston vient d'être arreté dans sa course avant par
la gâchette, les biellettes ont fait remonter l'arrière de
la culasse qui vient s'appuyer sur le coin d'appui. l'arme est prête
à faire feu)
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ensemble mobile en
position de tir
(le tireur vient d'appuyer sur la détente,
la gâchette vient de basculer, le piston a été projeté
vers l'avant dans une brève course, le marteau du piston vient de
frapper le percuteur flottant de la culasse provoquant le départ du
coup)
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cuvette de tir vue de l'avant droit,
à gauche l'extracteur, à droite
le logement de l'éjecteur:
NB: on apercoit la pointe du percuteur au centre. Contrairement au FM 24-29
sur lequel le percuteur fait partie intégrante du piston, ici sur
le MAS 55 il est indépendant
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vue de dessous du talon de percuteur:
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Le piston coulisse dans la boîte
de culasse et le cylindre à gaz, il comporte à sa
partie supérieure les deux biellettes:
L'ensemble crosse-pontet regroupe le
ressort récupérateur, la poignée pistolet et son système
de détente et la crosse.
Le système de détente est entièrement
compris dans l'ensemble pontet-poignée pistolet,
il comprend 4 parties, la détente, la gâchette, le déclencheur
et le levier de sélecteur:
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détente et son axe (repère 1 et 2),
gâchette, son axe et son ressort (repère 3, 4 et 6),
déclencheur et son ressort (repère 7 et 11),
levier de sélecteur (repère 12), ici à gauche sur
position coup par coup
NB: repère A = ressort récupérateur
NB bis: comme tout schéma de principe les proportions exactes ne
sont sans doute pas respectées
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schéma de
principe du tir en coup par coup:
départ ensemble mobile à l'avant, cartouche
en chambre,
cran d'armé du piston en appui sur la gâchette. sélecteur
sur C
Le tireur appuie sur la détente,
la partie haute de la détente fait avancer le bras du déclencheur
(repère 7)
la partie avant du déclencheur (repère 7a) pousse le
talon de la gâchette (repère 5),
la gâchette pivote autour de son axe (repère 4), la cran de
gâchette (repère 3) s'efface, le piston part vers l'avant,
le marteau du piston frappe le percuteur flottant de la culasse et provoque
le départ du coup.
L'ensemble mobile part vers l'arrière sous l'effet du recul.
Lors du mouvement arrière la culasse appui sur la tête du déclencheur
(repère 8) ce qui fait descendre le bras
du déclencheur (repère 7). La partie avant du déclencheur (repère
7a) passe sous le talon de la gâchette (repère 5),
dès lors, la gâchette, poussée par son ressort (repère
6) pivote autour de son axe et son cran (repère 3) remonte.
En fin de recul la culasse s'arrêtte puis repart vers l'avant sous
l'action du ressort récupérateur, une cartouche est
chambrée au passage, puis l'ensemble mobile se verrouille sur le
coin d'appui mais
le piston est arrêté par le cran d'armé de la gâchette
(repère 3). Il y a arrêt du tir.
Pour reprendre le tir, le tireur devra relacher son action sur la détente,
celle-ci pivotera autour de son axe (repère 2),
permettant au déclencheur de repartir vers l'arrière, poussé
par son ressort (repère 11) par le biais de la goupille 9.
La partie avant du déclencheur (repère 7a) remontera
alors et se replacera contre le talon de la gâchette (repère
5).
On se retrouve alors à la position de départ.
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schéma de
principe du tir en rafale:
départ ensemble mobile à l'avant, cartouche en chambre,
cran d'armé du piston en appui sur la gâchette. sélecteur
sur M
Le fait de placer le sélecteur sur M oblige le bras du déclencheur
(repère 7) à descendre
Le tir commence comme pour le tir en coup par coup:
Le tireur appuie sur la détente, la partie haute
de la détente fait avancer le bras du déclencheur (repère
7)
la partie avant du déclencheur (repère 7a) pousse
le talon de la gâchette (repère 5),
la gâchette pivote autour de son axe (repère 4), la cran de
gâchette (repère 3) s'efface, le piston
part vers l'avant, le marteau du piston frappe le percuteur flottant de
la culasse et provoque
le départ du coup. L'ensemble mobile part vers l'arrière sous
l'effet du recul.
Lors du mouvement arrière la tête du déclencheur (repère
8) est à l'intérieur du pontet
hors d'atteinte de la culasse qui passe par dessus sans effet (contrairement
au coup par coup).
Dès lors la partie avant du déclencheur (repère
7a) reste en prise avec le talon de la gâchette (repère 5)
tant que le tireur garde son doigt sur la détente, le cran d'armé
de la gâchette (repère 3) reste donc effacé
et le tir se poursuit en rafale.
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La crosse est en bois, elle
est creuse en partie et dans cet évidement vient prendre
place le ressort récupérateur, elle comporte également
deux anneaux de bretelle
et une plaque de couche. Vu la configuration étroite il semblerait
que la bretelle prévue soit celle du PM MAT 49.
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anneau de bretelle supérieur,
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anneau de bretelle inférieur,
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NB: l'anneau de bretelle
avant se situe sur le canon au niveau de la frette des gaz
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plaque de couche
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ressort récupérateur,
de part sa configuration il s'apparente à celui de la MP 40 allemande
et préfigure celui du M16 américain
NB: le logement qu'on aperçoit tout en haut est celui du levier
de démontage (voir boîte de culasse)
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Le côté
gauche de la carcasse comporte le marquage du calibre, du modèle
et le numéro matricule de l'arme:
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marquage du matricule sur le fond de
chargeur:
NB: ce chargeur est une pièce ayant déjà servi sur
un autre prototype , en effet le matricule précedent a été
en partie effacé et recouvert par le matricule actuelle (n°2)
NB: pour plus de visibilité j'ai recouvert la partie de l'ancien
numéro d'un carré bleu
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