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FA 17 du 1° type (sans garde-main): FA 17 du 2° type: ![]() FA 17 du 3° type: |
Longueur de l'arme: |
1330 mm |
Longueur de l'arme avec baïonnette: |
1848 mm |
Longueur du canon: |
800 mm |
Longueur de la ligne
de mire: |
/ |
Hauteur: |
/ |
Poids à vide: |
5,275 kg |
Poids
à vide avec baïonnette: |
5,510 kg |
Poids chargé: |
5,430 kg |
Poids chargé avec baïonnette: |
5,665 kg |
Contenance du magasin: |
5
cartouches |
Calibre: |
8 mm |
Munition: |
8x50R |
Cartouches utilisées: |
mle 1886 D (balle de 12,8 g à
bout pointu en laiton, charge de 3 g de poudre BN3FD) |
Rayures: |
4 à
gauche au pas de 240 mm |
Vitesse initiale (Vo): |
701
m/s |
Energie initiale (Eo): |
320 kg/m |
Vitesse pratique de
tir: |
35 coups/min |
Portée pratique: |
250 m |
Portée utile
maxi: |
1200 m |
Pénétration: |
/ |
Perforation: |
/ |
Classification: |
arme individuelle
d'épaule, semi-automatique |
Subdivision: |
fusil d'infanterie |
Utilisation: |
tir aux
distances moyennes à longues |
Canon: |
rayé,
chambre pour étui tronconique à bourrelet |
Système moteur: |
action de
la veine gazeuse, emprunt des gaz en un point du canon |
Système de
fermeture: |
culasse
calée à verrou fixe |
Alimentation: |
magasin non
amovible, introduction directe |
Système de
détente: |
par détente-gâchette
à échappement |
Système de
percussion: |
percussion circulaire,
armé culasse fermée |
Extraction: |
extracteur
à action normale, axé et poussé par un ressort |
Ejection: |
éjecteur
projetant, porté par la culasse |
Sécurités: |
course de garde
au verrouillage |
Sûretés: |
levier enrayant
le marteau |
Appareils de pointage: |
hausse
à gradins et curseur (400-800 m) et planchette (850-2400
m) |
guidon rectangulaire
sur embase |
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Accessoires à
la puissance de feu: |
arrêtoir
de culasse manuelle |
Baïonnette: |
épée-baïonnette
mle 1886-15 |
Marquages: |
sur la boîte
de culasse du FSA du 3° type uniquement (fabricant et modèle) |
sur le canon
(fabricant et année de fabrication ou de recanonnage) |
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Finition: |
entièrement
bronzée sauf plaque de couche, culasse et bouton d'armement polis
blanc |
Fabricants: |
Manufacture d'armes
de St-Etienne (ensemble mobile, cylindre à gaz, piston,
monture, canon et assemblage de l'arme) |
Manufacture d'armes
de Châtellerault (mécanisme) |
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Manufacture d'armes
de Tulle (boîte de culasse et canon) |
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Manufacture d'armes
de Paris (bielle, système élévateur, carter) |
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Exemplaires fabriqués: |
86 333 de avril
1917 à septembre 1918 |
Période d'utilisation: |
de 1917 à
1940 environ |
Versions et dérivés: |
FA mle 1917
court |
FA mle 1918 |
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Fusil à répétition mle
1917-35 |
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Classification: |
1° catégorie |
Dès la fin des années
1890 nos différents bureaux d'études commencent à
étudier la réalisation d'un fusil semi-automatique. A cet
époque d'ailleurs et jusqu'en 1952, les armes semi-automatiques sont
appellées fusils automatiques. Il s'ensuit de nombreux prototypes
produits par la Section Technique de l'Artillerie (STA), l'Ecole Normale
de Tir (ENT), la Commission Technique de Versailles et l'Etablissement d'Artillerie
de Puteaux. Certaines ont été essayées en corps de troupe
comme le FA A4 de la STA ou le FA APX 1910 mais les études prirent
du retard et à la veille du premier conflit mondial il devint evident
qu'il ne fallait pas se hasarder à changer radicalement notre armement
individuel. Un seul prototype, le STA N°8, fut adopté officiellement,
il fut nommé fusil semi-automatique A6 (ou Meunier A6) et sa fabrication
commenca en 1913...pour être stoppée peu après. La "mode" de l'époque étant plus vers la transformation d'armes existantes (chassepot transformés en Gras, Gras rechambrés en 8 mm Lebel etc...) qu'à l'adoption d'armes nouvelles quelques ingénieurs se réunissent en 1915 et proposent leur "nouvelle" arme. Cette "association" se compose du colonel CHAUCHAT et des ingénieurs SUTTER et RIBEYROLLE, déjà connus pour leur FM RSCG 1915 dit FM Chauchat. Leur prototype prend pour base les éléments constitutifs du Lebel (crosse, fût, garnitures) et du fusil mle 1916 (canon et hausse) afin de rentabiliser les stocks existant et surtout amadouer la commission d'adoption toujours sensible aux économies. Le système de culasse est "empruntée" à la carabine d'essai STA n°4 afin de gagner encore du temps. Tout cela plaît, et, touche finale, l'arme utilise la cartouche standart de l'infanterie alors que le A6 utilisait une cartouche de 7 mm spécifique. Après une mise au point laborieuse le prototype définitif est adopté en mai 1916 sous l'appellation fusil automatique RSC 1917 mais des difficultés de production apparaissent et en attendant la résolution de ses problèmes il est décidé la mise en fabrication sur une petite échelle du concurrent oublié, le FA Meunier A6 qui sera donc fabriqué à raison d'un millier d'exemplaires environ entre la fin 1916 et le printemps 1917. Il fut envoyé au front dans la foulée et donna entièrement satisfaction à ses utilisateurs. Le 1° avril 1917 la production du FA RSC 1917 est enfin lançée et l'arme est envoyée au front à raison de 16 par compagnie, attribués en priorité aux bons tireurs. Ceux ci sont soigneusement choisit car l'arme est capricieuse et il faut des hommes prenant soin de leur arme afin de limiter les dégâts. Alors que le Meunier A6 fonctionne correctement le FA 17 possède de nombreux défauts (enrayages, rupture au niveau du piston, carter s'ouvrant pendant le tir, poids et longueur excessifs, forme de cartouche inadaptée) mais il a eu le mérite d'être le premier fusil semi-automatique à doter une infanterie sur une relativement grande échelle. D'autres pays avaient des FSA en dotation comme l'Allemagne avec le FSA mexico-suisse Montdragon (il équipait les premiers aviateurs avant que les mitrailleuses ne se généralisent à bord des aéroplanes) mais toujours sur un plan réduit. Le FA 17 subira quelques modifications mineures visant à simplifier la fabrication et le fonctionnement, en particulier sur le dispositif d'arrêtoir de culasse, ce qui donnera les armes du 2° puis du 3° type (désignation non officielle). Vers la fin de la guerre il fut décidé de raccourcir le FA 17 d'une vingtaine de centimètres mais peu d'exemplaires ont été fabriqués et sans doute aucun n'a vu le front. Le principal défaut du FSA 17 était son clip spécifique, non interchangeable avec celui des mousquetons et fusils mle 16, une modification importante de l'arme est donc effectuée juste après la guerre qui permet de remédier à cet inconvénient. D'autres modifications font que l'arme change d'appellation et devient le fusil automatique RSC 1918. Pendant la période de l'entre-deux guerre il est procédé à une modification étrange, le trou d'admission des gaz est bouché, le fonctionnement semi-automatique est donc désormais impossible et le tireur doit réarmer manuellement après chaque coup tiré... Pouquoi un tel retour en arrière? peut-être la sacro-sainte hantise du "gaspillage" des munitions... Du coup les seuls avantages de l'arme étant supprimés ses défauts ressurgissent de plus belle et le font tomber en disgrâce. Peu après il est abandonné et c'est donc avec les anciens fusils à répétition manuelle (Lebel, mousquetons et fusils mle 16) que nos fantassins entreront dans le second conflit mondial. |
Le FA 17 comprend cinq
parties: l'ensemble canon-boîte de culasse, l'ensemble
mobile, les mécanismes, le bois et les garnitures.![]() L'ensemble canon-boîte de culasse est composé du canon sur lequel vient se visser à sa partie postérieur la boîte de culasse. ![]() Le canon porte la hausse, du type à gradins, planchette et curseur, le guidon et le tenon de baïonnette:
La boîte de culasse
comporte un logement pour le mécanisme de chargement. Celui ci utilise
pour son fonctionnement des lame-chargeurs spécifiques à cinq
cartouches, non interchangeables avec celles des fusils ou mousquetons mle
16. Il n'est pas possible de charger l'arme par le dessus comme les autres
armes utilisant des clips similaires, le tireur doit donc ouvrir le carter
puis glisser la lame-chargeur garnie dans la boîte de culasse et enfin
refermer le carter.
La partie inférieure de la boîte de culasse supporte les mécanismes de percussion: ![]() Le côté gauche de la boîte de culasse comporte un levier de sûreté:
L'arrière de la boîte de culasse
comporte le verrou de bouchon qui fait fonction de levier de démontage:
Le côté gauche de la boîte de culasse des armes du 1° et du 2° type ne comporte aucun marquages, seule les armes du 3° type comportent à cet endroit le marquage du modèle précédé des intitiales du fabricant de la boîte de culasse (MAT) et de la mention "MANUFACTURES NATIONALES" montrant bien que cette arme est le résultat de la coopération de plusieurs fabricants et non l'apanage d'un seul:
Autres marquages:
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Le soldat était
autorisé à démonter son arme
partiellement. L'entretien courant consistait à
nettoyer le canon avec la baguette de nettoyage et à
déposer et nettoyer l'ensemble mobile. Démontage pour nettoyage sommaire: dépose de l'ensemble mobile:
![]()
![]() Uniquement fait par l'armurier du corps qui seul disposait de l'outillage nécessaire, il consiste en cinq phases:
1° phase: dépose du support de mécanisme, du garde-main, du fût et de la crosse:
2° phase:
dépose de l'extracteur:
![]() 3° phase: dépose des autres éléments de l'arme:
![]() 4° phase: démontage complet du pontet-support de mécanisme:
5° phase:
démontage complet du fût:
fin du démontage complet:
![]() Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage... |
![]()
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