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Longueur de
l'arme: |
1280 mm environ |
Longueur de l'arme avec baïonnette: |
1800 mm environ |
Longueur du
canon: |
800 mm environ |
Longueur de
la ligne de mire: |
700 mm environ |
Hauteur: |
/ |
Poids à
vide: |
3,800 kg environ |
Poids chargée: |
3,918 kg environ |
Poids chargée avec baïonnette: |
4,300 kg environ |
Contenance
du magasin: |
5 cartouches |
Calibre: |
8 mm |
Munition: |
8x50 R ou 8x55R ou 8x60R |
Rayures: |
4 à gauche au pas de 200 mm |
Vitesse initiale
(Vo): |
/ |
Energie initiale
(Eo): |
/ |
Vitesse pratique
de tir: |
10 à 15 coups/min environ |
Portée
pratique: |
200 m (hausse de combat ou but en blanc) |
Portée
utile maxi: |
2000 m |
Pénétration: |
/ |
Perforation: |
/ |
Classification: |
arme individuelle d'épaule, non automatique |
Subdivision: |
fusil d'infanterie |
Utilisation: |
tir aux distances moyennes à longues |
Canon: |
rayé, chambre pour étui tronconnique à
bourrelet |
Système
moteur: |
action directe du tireur |
Système
de fermeture: |
culasse calée à verrou fixe |
Alimentation: |
manuelle, magasin intégré à pile unique
type Mannlicher et clip-chargeur non introduit |
Système
de détente: |
simple par détente-gâchette |
Système
de percussion: |
percussion rectiligne |
Extraction: |
extracteur à action normale, lame ressort à
griffe |
Ejection: |
fixe projetant, fixe, porté par la boîte de
culasse |
Sécurités: |
au verrouillage par la rampe hélicoïdale de
la culasse |
Sûretés: |
par levier bloquant le chien à l'armé ou la
culasse mobile si le chien est à l'abattu |
Appareils
de pointage: |
hausse à curseur sur gradins (200-800 m) et planchette
(900-2000 m) |
guidon triangulaire
sur embase |
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Accessoires
à la puissance de feu: |
/ |
Baïonnette: |
épée-baïonnette
Daudeteau |
Marquages: |
sur la boîte de culasse (fabricant et inventeur) |
sur
le tonnerre (numéro matricule) |
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Finition: |
entièrement bronzé sauf la culasse et la
plaque de couche |
Fabricant: |
Compagnie des forges
et aciéries de la marine à Saint-Chamond |
Distributeur: |
Société Française
d'Armes Portatives de Saint-Denis |
Exemplaires
fabriqués: |
inconnu |
Période
d'utilisation: |
non adoptée |
Versions et
dérivés: |
/ |
Classification: |
1° catégorie |
Le commandant
Louis d'Audeteau a été un inventeur prolifique et autodidacte.
De 1884 à 1885 il inventa un système d'arme comportant
un magasin particulier qui lui est propre. Autour de ce magasin vient
se greffer une boîte de culasse et un canon adaptable à de
nombreuses cartouches allant du calibre de 6 mm à 8 mm, certaines
à gorge, d'autres à bourrelet ou semi-bourrelet et toutes
de son invention. Suite à ses travaux, plusieurs prototypes seront proposés aux autorités militaires françaises et étrangères, la plupart en calibre 6,5 mm. La France déclinera l'offre malgré une campagne d'essai au camp de Châlon en 1895-1896, d'autres pays l'essayeront (Portugual, Roumanie, Chine, Chili, Espagne et Japon entre autres) mais seul la République de San Salvador en achetera un certain nombre. Pour ces essais et cette commande 10 000 fusils et 5 000 carabines en 6,5 mm seront construits pour le compte de la Société Française d'Armes Portatives de Saint-Denis. En 1926, à la mort du commandant Louis Daudeteau (qui avait entretemps supprimé la particule de son nom) les différents prototypes seront rassemblés dans la propriété familiale en Normandie. C'est là qu'ils disparaitront dans la débâcle allemande de 1944 suite à leur "confiscation" par la gendarmerie en 1940 et leur pillage par les occupants. L'exemplaire ici présent est en calibre 8 mm, peut-être un des prototypes proposés en calibre 8 mm Lebel aux autorités militaires françaises et non adopté. Le système de base était interessant et original mais les capacités industriel de l'inventeur limitées et le fait que le Lebel était déjà adopté ont signés l'arrêt de mort de cette arme prometteuse. Par la suite le système en 6,5 mm sera réutilisé par la manufacture d'armes et cycles de Saint-Etienne qui transformera certains fusils en arme de chasse vendues sous le nom de "RIVAL". |
Le "Daudeteau
8 mm" comprend quatre parties: l'ensemble canon-boîte de culasse,
la culasse, le pontet-magasin, le bois et les garnitures. L'ensemble canon-boîte de culasse est composé du canon sur lequel vient se visser à sa partie postérieur la boîte de culasse. Le canon porte les organes de visée et le tenon de baïonnette, la hausse est du type à gradins, planchette et curseur et le guidon est fixe.
La boîte de culasse est entaillée d'une saignée permettant le passage de la culasse mobile.
La boîte de culasse comporte
sur son côté gauche un bouton-levier qui fait fonction d'arrêtoir
de culasse et de levier de sûreté:
La boîte de culasse comporte à l'avant le magasin, sur son côté droit le distributeur de cartouche et en son milieu l'éjecteur:
Le bois est en deux pièces, le fût et le garde-main:
Les garnitures sont constituées des fixations du canon au bois, de la plaque de couche et du pontet:
Le côté gauche de la boîte de culasse comporte le marquage du fabricant et celui de l'inventeur:
La partie supérieure du tonnerre comporte le marquage du numéro matricule:
Autres marquages du numéro matricule:
La plupart des pièces comportent différents poinçons de réception, en général une lettre, parfois couronnée, entourée d'un cercle. |
Démontage
sommaire: Le soldat n'aurait été autorisé à démonter son arme que sommairement. L'entretien courant aurait donc consisté à nettoyer le canon avec la baguette de nettoyage et à déposer et nettoyer la culasse. dépose de la culasse:
Démontage complet: Le démontage complet devait être assuré par l'armurier de la compagnie ou du régiment car lui seul possédait l'outillage spécialisé. Il consiste en six phases:
dépose de l'ensemble pontet-magasin:
3° phase: séparation de l'ensemble canon-boîte de culasse du bois:
4° phase: dépose des autres éléments de l'arme:
5° phase: démontage de la culasse:
6° phase: démontage de l'ensemble pontet-magasin:
Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage... |
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