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FM CSRG 15 Chauchat en ordre de combat: |
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FM CSRG 15 Chauchat en position
transport: |
Longueur de l'arme: |
1070 mm (modèle sans cache-flamme) |
1170 mm (modèle avec
cache-flamme) |
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Longueur du canon: |
450 mm |
Longueur de la ligne de mire: |
570 mm |
Hauteur de l'arme en ordre de combat: |
/ |
Hauteur de l'arme en position
transport: |
/ |
Poids à vide (sans chargeur): |
8,870 kg (modèle sans cache-flamme) |
9,500 kg (modèle avec
cache-flamme et tout les obturateurs) |
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Poids chargé: |
9,800 kg (modèle
sans cache-flamme) |
10,450 kg (modèle
avec cache-flamme et tout les obturateurs) |
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Contenance du magasin: |
20 cartouches |
Calibre: |
8 mm |
Munition: |
8 x 50R dite 8mm Lebel |
Cartouches utilisées: |
mle 1886
D (balle de 12,8 g à bout pointu en laiton, charge de
3 g de poudre BN3FD) |
Rayures: |
4 à droite au pas de 240 mm |
Vitesse initiale (Vo): |
630 m/s |
Energie initiale (Eo): |
225 kgm |
Cadence de tir: |
240 coups/min |
Vitesse pratique de tir: |
120 coups/min |
Portée pratique (hausse de combat): |
200 m |
Portée utile maxi: |
2000 m |
Pénétration: |
50 cm de terre et 40 cm de sapin à 400
m |
Perforation: |
1 mm de plaque d'acier chromé à
400 m |
Classification: |
arme collective légère
d'épaule, automatique à tir mixte (rafale ou
coup par coup) |
Subdivision: |
fusil-mitrailleur |
Utilisation: |
combat aux distances moyennes à longues |
Canon: |
rayé, chambre pour étui
tronconnique à bourrelet |
Système moteur: |
action directe de la veine gazeuse, fonctionnement
par long recul, tir culasse ouverte |
Système de fermeture: |
culasse calée à verrou fixe |
Alimentation: |
chargeur à pile unique, indépendant
de l'arme, fixe pendant le tir, introduction directe |
Système de détente: |
par détente, barette, gâchette
et levier de gâchette (tir coup par coup) |
par détente, barette,
gâchette, levier de gâchette et mentonnet (tir en rafale) |
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Système de percussion: |
percussion rectiligne, percuteur
solidaire de la masse percutante, armé culasse
ouverte |
Extraction: |
à action forcé, extracteur
axé et poussé par un ressort |
Ejection: |
éjecteur projetant, mobile, porté
par la tête de culasse |
Sécurités: |
/ |
Sûretés: |
levier bloquant le levier de gâchette
au repos |
Appareils de pointage: |
hausse à curseur et planchette
sur rampe (200 m à 2000 m) et guidon sur embase |
Accessoires à la puissance de feu: |
arrêt du tir culasse ouverte, cache-flamme |
Marquages: |
sur la face gauche de la carcasse et
le bouchon de culasse (modèle et numéro) |
Finition: |
bronzée |
Fabricants: |
Manufacture des cycles Gladiator |
Manufacture d'Armes
de Châtellerault et Manufacture d'Armes de St-Etienne
(pour les canons) |
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Exemplaires fabriqués: |
entre 225 000 et 400 000 |
Période d'utilisation: |
de 1916 à 1940 environ |
Versions et dérivés: |
/ |
arme d'instruction |
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Classification: |
1° catégorie |
Au début du premier conflit mondial les stocks
d'armes (comme d'ailleurs les combattants) subissent une saignée
importante du fait des ravages de l'artillerie et des mitrailleuses, il
devient urgent de recompléter les stocks rapidement. Le besoin
en armes automatiques est réels et il n'est plus question de travailler
sur les bases du temps de paix où la notion de qualité était
primordiale. La mitrailleuse Hotchkiss 14 est trop lourde, trop chère
et peu propice à la guerre de mouvement, il est donc décidé
la réalisation d'une arme légère,
rustique et tirant en rafale destinée à appuyer les troupes
d'assaut. Le temps est malheureusement compté et il faut faire vite,
là où en temps de paix une étude d'arme nouvelle prend
des années il faut sortir cette arme en quelques mois... Comme pour toutes étude d'arme une commission est nommée en 1915, elle se compose alors du colonel CHAUCHAT et des ingénieurs SUTTER et RIBEYROLLE. La commission ressort des cartons une arme mise au point à l'atelier de Puteaux avant la guerre sur les bases d'un brevet dû à l'ingénieur Hongrois Rudolf FROMMER. Celui ci a utilisé la technique du long recul du canon alors peu courante, cette solution avait l'avantage de simplifier le mécanisme mais elle n'était pas au point et cela n'arrangea pas nos affaires comme on s'en apercevra trop tard sur le terrain... Le prototype est rapidement essayé et rondement adopté sous l'appellation officielle de Fusil-mitrailleur de 8 mm CSRG modèle 1915, les lettres CSRG viennent des initiales des membres de la commission et de celle du fabricant mais rapidement l'arme fut surnommée FM CHAUCHAT. Afin de fabriquer ce FM au plus vite, les techniques traditionnelles (usinage, fraisage etc...) doivent être limitées à la fabrication des pièces essentielles (canon, culasse...) le reste devant être construit par des ateliers non spécialisés. Les progrès de la technique armurière moderne en sont à leurs débuts et les connaissances en terme d'emboutissage et de rivetage en particulier sont réduits mais néanmoins certains secteurs de l'industrie civile l'utilisent comme les fabricants de vélocipèdes par exemple. C'est en raison de cette connaissance que la fabrication de notre nouvelle arme sera confiée à la société des cycles Gladiator ainsi qu'à plusieurs usines travaillant en sous traitance, l'assemblage final se faisant chez Gladiator. Les manufactures d'Etat de Châtellerault et de St-Etienne seront sollicitées pour la fourniture des canons. Afin d'aller au plus vite on se servira de canons de mousqueton 1892 auquel sera adjoint un manchon en aluminium doté d'ailettes de refroidissement. La production à la Société des cycles Gladiator est lancée en 1915 et le CHAUCHAT entre en service actif en mars 1916 à raison de 8 armes par compagnie. La fabrication va bon train puisqu'il sera livré 225 000 exemplaires du Chauchat avant l'armistice mais ceci au détriment de la qualité... Les incidents de tir sont nombreux, les ajustages défectueux, les tolérances de fabrication trop larges, l'arme est sensible à la boue du champ de bataille qui s'introduit partout et grippe le mécanisme, de plus la forme particulière de la munition de 8x50R montre vite ses limites, son bourrelet est inadapté au tir automatique en chargeur, d'où le forme particulière du chargeur de 20 coups... Pourtant le fonctionnement est correct dès lors que certaines conditions sont réunies et en particulier lors de la reprise de la guerre de mouvement vers la fin de la guerre, dans ces conditions en effet le mécanisme est à l'abri de la boue des tranchées et les tireurs ont moins de souçis d'enrayages. Néanmoins c'est dans le bourbier de ces tranchées qu'il est "né" et c'est là qu'il a raté le coche, il sera rejeté par les combattants autant français qu'américains, en effet un certain nombre de Chauchat en 8 mm leur seront livrés ainsi qu'une version particulière chambrée pour leur cartouche de .30-06. Cette dernière version sera encore pire que la version française, c'est dire... Les principales modifications apportées par la suite au Chauchat ont été: -en 1918, adoption d'un cache-flamme et du dispositif anti aérien -en 1920, adoption des obturateurs de logement de chargeurs, de tube enveloppe et de fenêtre d'éjection. Malgré cette tentative de rajeunissement son heure a sonnée, il disparait des manuels dès l'apparition du FM 24-29. Arme innovante mais fragile, le Chauchat a rempli son office en temps voulu, à savoir fournir à nos troupes une arme automatique légère et disponible en grand nombre. Il en ressortira quelques exemplaires à l'entrée en guerre en 1939 ce qui ne sera pas pour remonter le moral de nos combattants. Les allemands les laisseront sagement dans les dépôts alors qu'ils feront main basse sur nos Lebels par exemple pour équiper leurs troupes de seconde ligne. La fin de la 2° guerre mondiale le verra disparaitre par la petite porte, la plupart finiront au pilon, sans regrets... |
Le "Chauchat" comprend 3 parties principales, la carcasse,
la boîte de culasse et l'ensemble mobile: Chauchat du premier modèle sans cache-flamme:
Chauchat ayant reçu les modifications de
l'entre-deux guerres à savoir les obturateurs de logement de
chargeurs, de tube enveloppe et de fenêtre d'éjection:
La carcasse est en tôle d'acier estampé, elle comprend le carter des mécanismes de détente, sur laquelle vient se fixer la crosse, la poignée pistolet et une poignée avant, on y trouve aussi le logement du chargeur et le piton du bipied: Le logement du chargeur est situé au dessous
de la carcasse, il peut être obturé en position
de transport par un volet.
La crosse en bois vient se visser sous la carcasse, elle ne comporte pas de plaque de couche metallique, le bois est laissé brut...:
La partie avant de la carcasse comprend le bipied qui est repliable mais qui, à l'usage, s'avérera très peu pratique pour le tireur: bipied déplié:
La carcasse comporte deux battants de bretelle situés sur le côté gauche:
La boîte de culasse tubulaire comporte
la boîte de culasse proprement dite, le tube enveloppe de canon,
le cache-flamme et les organes de visée. Ceux ci ont du être
déporté sur la gauche en raison de la place importante prise
par l'arrière de la boîte de culasse qui empêche une
prise de visée conventionnelle:
synthèse de fonctionnement:
Le levier d'armement est situé sur la droite de la carcasse, il est lié à l'ensemble mobile et se déplace donc pendant le tir:
Le système de détente est entièrement compris dans le carter de carcasse, il comprend: la détente (1), la gâchette (2) et son ressort (3), la barrette (4) et son ressort (5), le levier de gâchette (6) le mentonnet (7) et son ressort (8) pour le tir en rafale, position de départ: ensemble mobile accroché sur la gâchette, détente au repos, sélecteur sur S. Le sélecteur se situe au dessus de la poignée pistolet du côté gauche de la carcasse:
Le côté gauche de la carcasse comporte le marquage du modèle et le numéro matricule de l'arme (non précédé d'une lettre représentant la série de fabrication comme dans les manufactures d'Etat):
Autres marquages:
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Démontage sommaire:
Démontage du chargeur:
Démontage du bipied:
Remontage complet: Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage... |
2) accessoires de l'arme:
chargeur garni (ici à 17 cartouches):
3) accessoires collectifs ou de garnison:
schéma de principe:
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Exemple
de brelage équipés:
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